26/07/13

Afrique: Plus de 8 millions de déplacés pour cause de catastrophes en 2012

Africa displaced people
Crédit image: Flickr/Oxfam International

Lecture rapide

  • L’Afrique de l’Ouest paie le plus lourd tribut aux déplacements internes de personnes pour cause de catastrophes naturelles
  • Ces déplacements massifs de population sont la conséquence des inondations qui ont touché en 2012 plusieurs pays de la région
  • Selon la communauté scientifique, les chiffres publiés par l’IDMC devraient inciter à développer des réponses adaptées face aux catastrophes naturelles

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[Bénin] Selon un rapport, l’Afrique de l’Ouest figure parmi les régions les plus touchées par les déplacements de personnes dus aux catastrophes naturelles.
 
Le document, intitulé « Estimations Mondiales 2012 – Personnes déplacées pour cause de catastrophes naturelles», a été publié par le Centre de suivi des déplacements internes du Conseil Norvégien des Réfugiés (IDMC), en collaboration avec le Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA).
 
L’étude a dénombré 8,2 millions de personnes déplacées dans 27 pays africains, dont 7 119 000 personnes en Afrique de l’Ouest, à cause des inondations massives qui ont frappé plusieurs pays de la région.
 
Le Nigeria est en tête des pays les plus touchés d’Afrique de l’Ouest et se classe second à l’échelle mondiale.
 
Avec à lui seul plus de 6 millions de déplacés, le Nigeria, – le pays le plus peuplé d’Afrique -, est suivi du Niger (530 000) et du Tchad (500 000).
 
Le Tchad détient en particulier le record de personnes déplacées par habitant en 2012, soit plus de 1 % de sa population.
 
Ces trois pays ouest-africains ont les plus bas taux d’Indice de développement humain (IDH) en 2013. Ils sont respectivement classés 153e,  184e et 186e sur 186 pays.
 
Avec le Sud Soudan, le déplacement par habitant dans ces pays se situe entre 3,1 et 4,4 %, figurant ainsi parmi les plus grands événements de déplacement de populations à l’échelle planétaire en 2012.
 
Les chercheurs expliquent que les activités humaines sont responsables de l’aggravation des inondations, en raison de la poussée urbaine dans les zones servant d’exutoire naturel pour les eaux.
 
Selon le professeur Euloge Ogouwalé, enseignant-chercheur à l’Université d’Abomey-Calavi, au Bénin, ces estimations sont très importantes pour les pouvoirs publics et les décideurs et doivent inciter à développer  des réponses pour faire face aux catastrophes naturelles.

«  Cette étude apporte des informations actualisées  qui peuvent servir de piliers à l’élaboration des stratégies d’adaptation durables face aux inondations qui risquent de s’intensifier avec les changements climatiques », a-t-il indiqué à SciDev.Net.

Mais l’étude a manqué de présenter les démarches et stratégies locales mises en œuvre par les structures étatiques et les communautés à la base pour faire face aux désastres naturels, a précisé Euloge Ogouwalé.