21/09/11

Mission difficile pour les informaticiennes ougandaises

Les scientifiques espèrent stimuler la productivité de taro et d'ʹigname Crédit image: Flickr/IITA

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[ACCRA] Le rôle du Ghana dans un programme panafricain de productivité agricole va bientôt augmenter avec l’ouverture d’un nouveau centre de recherche sur les biotechnologies.

Ce centre, dont la construction devrait s’achever en décembre, se focalisera sur la recherche en matière de racines et de tubercules. Il fait partie du West African Agricultural Productivity Programme (WAAPP) de la Banque mondiale, qui vise à concevoir et à accélérer l’adoption de technologies agricoles améliorées en ciblant les besoins individuels des pays de la région.

Lors de la première phase, qui devrait d’achever en 2012 et pour laquelle la Banque mondiale a accordé un prêt de 15 millions de dollars américains (11,30 millions d’euros), les recherches porteront sur le manioc, le taro, la patate douce et l’igname.

Selon le Fonds international de développement agricole (FIDA), les Ghanéens les plus pauvres cultivent ces produits qui sont fondamentaux pour leur sécurité alimentaire.

Selon Joe Manu-Aduening, expert sur le manioc rattaché au WAAPP-Ghana, "Le taux actuel [auquel] nous produisons n’est pas le meilleur. Nous devons produire des variétés à haut rendement pour les agriculteurs".

"L’objectif à long terme est d’obtenir des récoltes de racines et de tubercules à un niveau [tel que] le Ghana pourra approvisionner le reste du continent [avec ses variétés améliorées] et transférer ses technologies à [l’Afrique de l’Ouest]".

Selon J. Manu-Aduening, le WAAPP vise à créer une plateforme commune pour tous les pays inclus dans le programme afin qu’une technologie développée dans un pays puisse être partagée avec les autres pays sans qu’il soit nécessaire de la reproduire.

"Par exemple, la Côte d’Ivoire sera le centre de spécialisation pour le plantain et la banane, le Mali pour le riz, le Sénégal pour les céréales sèches et le Nigeria pour l’aquaculture".

Marian Quain, chercheur au Council for Scientific and Industrial Research’s Crop Research Institute, a indiqué que ce centre travaillerait sur divers aspects de la biotechnologie pour compléter les activités de recherche.

"Grâce à ce centre [ghanéen], nous rassemblons toutes [les technologies] sous un même toit, dans un large laboratoire destiné aux chercheurs et aux étudiants, aux chercheurs de la sous-région mais également à ceux qui souhaitent venir de l’étranger pour travailler sur nos cultures".

Ce centre serait utile pour introduire des variétés nouvelles et productives pouvant lutter contre l’insécurité alimentaire, selon Walter Alhassan, conseiller pour l’African Biotechnology and Biosafety Policy Platform du Forum for Agricultural Research in Africa, une organisation qui rassemble les acteurs concernés œuvrant dans le domaine de la recherche et du développement de l’agriculture en Afrique.