24/10/08

L’éducation dans le monde en développement, ‘priorité des priorités’

Bréchignac annonce qu'elle va encourager l'enseignement électronique Crédit image: Flickr/teachandlearn

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[MAPUTO] Catherine Bréchignac, la  nouvelle Présidente du Conseil international pour la Science (CIUS), a annoncé que la promotion de l’enseignement des sciences dans le monde en développement sera l’une des priorités absolues de son mandat.

« Dans le monde en développement, nous devons encourager l’enseignement électronique [l’enseignement virtuel]  afin d’aider les jeunes à atteindre le niveau d’enseignement requis pour être de bons scientifiques  », a-t-elle affirmé. 

Bréchignac a parlé à Scidev.Net, à Maputo, lors de l’ouverture de la 29ème Assemblée générale du CIUS  qui s’est tenue cette semaine (21 octobre), pour la première fois en Afrique sub-saharienne . Cette physicienne française est actuellement présidente du Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), à Paris.

« Même dans un pays comme le Mozambique, où  tout le monde n’a pas accès à  un ordinateur,  l’on peut créer des  réseaux de TI  et offrir un enseignement efficace et de haut niveau », a-t-elle ajouté.

Bréchignac a affirmé que le CIUS – une organisation internationale non gouvernementale    comprenant des associations scientifiques – œuvre pour l’universalité de la science,  ce qui induit que les pays en développement  qui ne disposent pas d’infrastructures scientifique et de ressources humaines doivent y être admis et  être aidés dans l’impulsion globale visant à rendre la science accessible. 

« L’une des façons d’atteindre cet objectif est de lier de grandes infrastructures et de grands projets à un certain nombre de pays ». Ainsi en Afrique subsaharienne le télescope à système stéréoscopique de grande énergie ou HESS, le plus grand télescope pour l’étude des rayons gamma dans le monde, qui se trouve à 100 kilomètres à l’ouest de Windhoek, sur le massif de Khomas, en Namibie. Dans ce projet sont impliqués des scientifiques venant de tous les pays de la région.

Dans les décennies à venir, les organisations non gouvernementales telles que le CIUS joueront un rôle de plus en plus déterminant en créant un lien entre la société et les décideurs, a déclaré Bréchignac. « C’est pour cette raison que j’ai accepté ce poste. Je crois qu’une organisation comme celle-ci peut simplifier les rapports entre les personnes ordinaires et les décideurs ».

Le CIUS a ouvert trois bureaux régionaux pour l’Afrique, l’Asie Pacifique, et l’Amérique latine et les Caraïbes dans le but de « s’assurer que la voix des pays en développement influencera l’agenda international et que les scientifiques venant du sud seront non seulement  qssociés aux programmes de recherches dans des domaines peu explorés mais  disposeront également des outils nécessaires pour aborder des problèmes d’ordre local ou régional », a déclaré le président sortant du CIUS, le chimiste indien Goverdhan Mehta, dans sons discours à l’Assemblée.

Le président mozambicain Armando Guebuza a présidé la cérémonie officielle d’ouverture de l’Assemblée à laquelle ont pris part près de 500 scientifiques et décideurs venant du monde entier. Il a déclaré que les scientifiques pourraient aider les mozambicains ordinaires à s’adapter au changement climatique en oeuvrant avec les communautés  pour  trouver des solutions proactives aux catastrophes imminentes.