03/02/17

Un panel pour conseiller l’Afrique sur les technologies

patient wearing an sight measuring device as a doctor
Crédit image: Panos

Lecture rapide

  • Le panel de dix membres fera des recommandations sur les technologies
  • Le groupe conseillera l'Afrique sur l'utilisation des technologies adaptées aux besoins locaux
  • Un expert cite l'agriculture comme un secteur qui pourrait bénéficier du travail des experts

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[LE CAP] Un panel de dix membres a été constitué par la présidente sortante de la Commission de l'Union africaine (UA) pour conseiller les pays du continent sur l'utilisation des technologies existantes et émergentes en vue du développement économique.
 
Selon l’organisme technique de planification et de coordination de l'Union africaine, le Nouveau partenariat pour le développement de l'Afrique (NEPAD), les pays africains doivent renforcer leurs systèmes juridiques et réglementaires en matière de technologies émergentes.
 
Nkosazana Dlamini-Zuma, la présidente sortante de la Commission de l'UA, a annoncé la création du panel fin décembre en Afrique du Sud.

“L'adoption de toute technologie est parfois associée à des controverses sur les avantages et effets négatifs potentiels.”

  Nkosazana Dlamini-Zuma
Présidente de la Commission de l'UA

  
"L'adoption de toute technologie est parfois associée à des controverses sur les avantages et effets indésirables potentiels", estime Nkosazana Dlamini-Zuma.
 
La responsable de l'UA a ajouté que le NEPAD travaillerait en étroite collaboration avec le groupe d'experts dont les travaux porteront sur l'évaluation des exigences et des normes d'éthique et de sécurité des technologies émergentes.

Aggrey Ambali, responsable de l'industrialisation, de la science, de la technologie et de l'innovation du NEPAD, indique à SciDev.Net que le panel est composé de personnalités distinguées qui utiliseront leur expérience et leurs connaissances pour identifier et recommander des technologies pour le continent.
 
"Il n'y a pas de secteur prioritaire prédéterminé", estime Aggrey Ambali. "La pratique est que nous donnons au panel une certaine flexibilité pour considérer… les termes de référence que nous avons proposés et aussi décider de la programmation de son travail."
 
Calestous Juma, professeur de développement international à l'école Harvard Kennedy aux États-Unis, co-présidera le panel avec Yaye Kène-Gassama Dia, professeur à l'Université Cheikh Anta Diop, au Sénégal, et ancien ministre sénégalais de la recherche scientifique.
 
Calestous Juma explique que les téléphones portables ont changé sur le continent la culture de l'adaptation de technologies vieillissantes.
 
"Ce sont les leçons qui ont inspiré les dirigeants africains et les ont poussés à mettre en place un panel consultatif de haut niveau qui gardera les yeux ouverts sur les frontières des nouvelles technologies afin qu'ils puissent les adapter à leurs besoins", explique encore Calestous Juma.
 
Francis Nang'ayo, directeur principal des affaires réglementaires de la Fondation Africaine de la Technologie Agro-alimentaire, basée au Kenya, affirme pour sa part que l'agriculture est un secteur qui profiterait particulièrement de l'utilisation des technologies.
 
Il ajoute qu'il y a environ dix ans, la Commission de l'UA avait établi un groupe de travail similaire chargé d'examiner les rôles stratégiques que les innovations technologiques pourraient jouer dans la transformation des économies africaines, ce qui rend opportun l'avènement du nouveau groupe.
 
"Dix ans plus tard, il est important que l'Afrique fasse le bilan du chemin parcouru jusqu'ici, révise les expériences pratiques et les leçons et consolide les progrès réalisés pour recentrer le développement du continent autour des nouvelles technologies", a déclaré Francis Nang'ayo à SciDev. Net.