26/06/13

Améliorer les conditions de vie dans les zones arides

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Crédit image: ACDI-CIDA

Lecture rapide

  • Le programme de recherche du CGIAR sur les systèmes de terres arides est une initiative américaine de trois ans, dotée d’un budget de $US 120 millions de dollars
  • Les stratégies vont de la recherche agronomique aux pratiques et politiques agricoles
  • Le programme accordera la priorité aux opportunités de l'impact à court et à moyen terme

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[ACCRA] Les populations des zones arides de plusieurs régions d'Afrique et d'Asie vont bénéficier d'un nouveau partenariat de recherche à l’échelle mondiale qui vise à renforcer la sécurité alimentaire et la productivité agricole.

Lancé en Jordanie le mois dernier (21 mai), le Programme de recherche du CGIAR [Groupe consultatif pour la recherche agricole internationale] sur les systèmes de terres arides est une initiative américaine d’une durée de trois ans, dotée d’un budget de 120 millions de dollars et visant les terres arides dans les pays à faible revenu, qui abritent plus de deux milliards de personnes, et subissent les effets des changements climatiques et des pénuries alimentaires.

Le projet, qui est dirigé par le Centre international de recherches agricoles dans les régions arides (ICARDA, une entité du Consortium CGIAR), se concentre sur cinq régions – Afrique occidentale et savanes sèches ; Afrique de l’Est et Afrique australe, Afrique du Nord et Asie de l'Ouest, Asie centrale et Caucase et Asie du Sud -, après consultation, en 2012, entre les scientifiques, les partenaires de la société civile et les décideurs politiques.

Plus de 60 organisations sont associées au programme, notamment les agences nationales spécialisées dans l’agriculture et la recherche, ainsi que divers partenaires locaux et internationaux dans le domaine du développement.
 
Ils travailleront avec les communautés rurales pour identifier, développer et encourager l'utilisation de l'innovation dans des technologies améliorées, les pratiques et politiques agricoles, et promouvoir l’accès à de nouveaux débouchés sur le marché de l’agriculture.
 
"Le programme vise à aider les communautés dans les zones les plus sèches à mieux s'adapter aux changements climatiques et à accroître la production alimentaire de manière durable, au profit de populations en croissance rapide," explique Piers Bocock, directeur de la gestion du savoir et de la Communication au Consortium GCRAI, à SciDev.Net.

“Ne pas s’occuper du développement dans les zones arides aura pour conséquence une dégradation plus prononcée des terres, davantage de pauvreté, l’aggravation de l'insécurité alimentaire, davantage de problèmes de nutrition, voire plus d’inégalités sociales.”

Bill Payne, directeur du programme du CGIAR

Piers Bocock estime que cela va impliquer un large éventail de technologies et de stratégies avec des innovations à fort potentiel susceptibles d’être étendues afin d’améliorer les conditions de vie des communautés des zones arides.
 
Au nombre des stratégies de recherche possibles : l'amélioration des cultures résistant à la sécheresse, les systèmes intégrés culture-élevage, une meilleure irrigation des terres et l'agriculture de conservation.

Bill Payne, directeur du programme, ajoute que les objectifs sont également de fournir une meilleure santé et de meilleurs services de nutrition, une meilleure conservation des ressources naturelles et une réduction de l'inégalité sociale entre les pauvres et les plus vulnérables, en particulier au regard de ces chocs que constituent la sécheresse et la flambée des prix alimentaires.

"Pour obtenir rapidement des résultats, nous nous sommes mis à identifier les opportunités spécifiques où nous estimons que de nouvelles technologies, de nouvelles politiques ou des partenariats pourraient avoir des impacts à court et à moyen terme", ajoute-t-il.

Les questions de genre, de renforcement des capacités et la biodiversité seront également des thèmes mis en vedette par le programme.

"Ne pas s’occuper du développement dans les zones arides aura pour conséquence une dégradation plus prononcée des terres, davantage de pauvreté, l’aggravation de l'insécurité alimentaire, davantage de problèmes de nutrition, voire plus d’inégalités sociales", estime Bill Payne.

Walter Alhassan, coordinateur du Renforcement des capacités pour la gestion saine de la biotechnologie en Afrique subsaharienne (SABIMA) au Forum pour la recherche agricole en Afrique (FARA), explique que la démarche a un fort potentiel pour étendre les technologies et les systèmes agricoles à écologies similaires, rendant ainsi la recherche plus rentable.

Au même titre que la sécheresse, les inondations peuvent aussi être un problème dans les zones arides, et devraient être abordées dans le projet, estime-t-il.

Cet article a été rédigé par la rédaction Afrique sub-saharienne de SciDev.Net.