14/05/09

Mise à jour sur la grippe porcine et la science : 14 mai 2009

Micrographe électronique de transmission négative couleur du virus de la grippe porcine Crédit image: CDC/C. S. Goldsmit and A. Balish

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La course au développement d’un vaccin contre la grippe porcine a été la première préoccupation des scientifiques cette semaine alors que le virus A(H1N1) continue à se propager dans le monde.

La médecin Bernadine Healy a écrit sur le site d’informations en ligne US News and World Report qu’une grande priorité doit être accordée à l’élaboration d’une technologie permettant la production de masse d’un vaccin, jugeant une immunisation universelle "impossible".

Les pays en développement se disent pourtant prêts à agir.

Le Jakarta Post a rapporté que des chercheurs de l’Université de d’Airlangga, à Surabaya, sur l’île de Java, sont prêts à développer un vaccin.

"Le développement d’un vaccin contre le virus H1N1 est très faisable puisque nous avons déjà de l’expérience en matière de développement du vaccin contre la grippe aviaire", a déclaré le vice recteur de l’Université d’Airlangga à l’agence de presse Antara.

A New Delhi, l’Hindustan Times écrit que si aucun cas de grippe porcine n’a encore été signalé en Inde, les plus grands scientifiques du pays travaillent au développement d’un vaccin avec l’appui du gouvernement.

En Occident, l’Evening News d’Edimbourg rapporte comment le Secrétaire britannique à la santé, Alan Johnson a déclaré aux parlementaires que des scientifiques au Royaume-Uni "étaient très proches" du développement d’un vaccin contre la grippe porcine. "Sa fabrication et sa production prendront au moins cinq à six mois, mais…le premier pas a été fait, et nous avons en fait identifié l’isolat."

Pourtant, dans l’attente d’un tel vaccin, experts et journalistes attirent l’attention sur le manque de capacité en Afrique pour diagnostiquer l’A(H1N1).

Luis Gomes Sambo, directeur régional de l’OMS pour l’Afrique, a déclaré lors d’une Réunion extraordinaire des ministres de la santé des Etats de l’Afrique centrale, organisée cette semaine (11 mai) à Kinshasa, en République démocratique du Congo, que la région doit renforcer sa capacité en laboratoires afin de permettre la confirmation rapide de cas de la maladie.

"Il est très important à ce stade d’accroître la sensibilisation sur la maladie et d’y impliquer tous les secteurs, en particulier la communauté, en vue d’assurer le succès des mesures de prévention et de lutte", a affirmé Sambo

IRIN, la source d’informations humanitaires et d’analyses de l’ONU, a rapporté de Dakar qu’aucun cas n’a été confirmé en Afrique ; les experts en médecine se demandent si cela est dû au hasard ou à l’absence sur le continent d’infrastructures pleinement équipées pour détecter la grippe.

Un nombre de publications ont fourni des ressources gratuites sur le A(H1N1) aux personnes disposant de l’accès à l’internet. Le Lancet a lancé un Centre de ressources sur la grippe H1N1 à l’intention des professionnels de la santé. On y trouve des informations sur la prévention, la détection, le diagnostic et le traitement du virus. Le New England Journal of Medicine a lancé un portail similaire

La société d’informations Thomson Reuters publiera des informations quotidiennes sur le virus. Etle journal Vector and Zoonotic Diseases a rendu l’accès libre à ses recherches sur le A(H1N1) jusqu’à la fin de ce mois (mai).

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