13/06/13

Les hôpitaux-conteneurs chinois sur le point d’être déployés en Afrique

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Crédit image: Flickr/United Nations Development Programme

Lecture rapide

  • La Chine envoie des hôpitaux et cliniques mobiles en conteneurs en Afrique
  • Les premiers sont destinés au Cameroun ou à la Namibie
  • D’autres seront envoyés en Egypte, au Kenya, en Afrique du Sud et en Tanzanie

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Le premier « hôpital-conteneur » d’Afrique, conçu par des chercheurs chinois, pourrait être prêt à la mise en service d’ici la fin du mois (juin), après deux ans de travaux.
Il sera envoyé soit au Cameroun soit en Namibie, en fonction de l’autorisation des gouvernements.

Ses concepteurs affirment que les dix conteneurs qui constituent l’hôpital peuvent être assemblés en diverses configurations, comme des jouets de blocs de construction,
en fonction des besoins du pays.

Chaque hôpital comprend 10 conteneurs avec des pièces prévues pour les soins généraux, une salle d’attente, une pharmacie et l’alimentation électrique d’urgence. Ses concepteurs soutiennent qu’ils peuvent servir pendant des décennies, à condition d’être bien entretenus, et sont destinés à un usage à long terme. L’on espère que plusieurs pays africains finiront par en tirer profit.

En 2010, Liu Yandong, le nouveau vice-Premier ministre chinois, avait signé un mémorandum pour la construction d’un hôpital mobile adapté aux besoins de l’Afrique. Ce concept a été par la suite développé au Centre pour les programmes de santé à bas coûts (LCHPC) des Instituts des technologies avancées (SIAT) de Shenzen, une institution de l’Académie chinoise des sciences.

Jusqu’à présent, le projet a été piloté et financé à hauteur de 14 millions de renminbis (environ 2,2 millions de dollars) par le Ministère chinois de la science et de la technologie. Toutefois, selon Zhou Shumin, directeur du LCHPC, ce financement est insuffisant et le Ministère va, par conséquent, y consacrer davantage de moyens.

D’après ses explications, les hôpitaux en conteneurs ont le même mode de fonctionnement que les hôpitaux généraux, la différence majeure se situant au niveau de leur taille.

Ils sont destinés à être installés près des établissements humains d’une certaine taille, à tout le moins celle d’un village en zone périurbaine, sur un site plat et ouvert d’au moins 2000 mètres carrés de superficie, et ont besoin de quelques infrastructures pour leur fonctionnement, notamment l’alimentation en énergie électrique et en eau potable.

La Chine a également développé des « cliniques-conteneurs », de plus petites versions de ces hôpitaux, composées d’un à trois conteneurs.

Selon Zhou, il faut au moins quatre médecins pour faire fonctionner un hôpital, tandis que la clinique n’a besoin que d’un seul médecin.

L’an dernier, dix médecins africains ont été formés à la gestion de ces hôpitaux et cliniques dans le cadre d’un essai. Ils seront également formés dans des hôpitaux finis avant leur mise en service. D’après le Gabonais Wu Haili, étudiant en médecine, « l’hôpital étant facile à assembler, d’un coût peu élevé et mobile, il est très adapté aux régions sous-développées d’Afrique ».

« En Afrique, certaines régions ne disposent pas des infrastructures de base dans le domaine de la santé , surtout dans les régions éloignées des grands centres urbains. Avec l’hôpital en conteneurs, leurs habitants auront la chance de rencontrer plus rapidement un médecin ».

Cette année, la Chine compte faire don de ces hôpitaux à six pays africains. A la fin du mois de juillet, elle compte envoyer deux « hôpitaux-conteneurs » au Cameroun et en Namibie, suivis, à la fin de cette année, de cliniques envoyées au Kenya, en Afrique du sud, en Tanzanie, et en Egypte.