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[ALEXANDRIE] Trois années de consultations ont été récompensées par la naissance de l’Euro-Mediterranean Science Academic Network (EMAN).

22 pays environ, de la Grèce au Sénégal, ont participé à la première assemblée générale officielle de l’EMAN, qui s’est tenue dans la Bibliothèque d’Alexandrie, en Egypte, le mois dernier (21 juin).

Ses fondateurs espèrent que ce réseau, créé à l’initiative du Groupe inter-académique pour le développement (GID), deviendra un modèle de coopération Nord-Sud pour la science dans une région qui est confrontée à des défis de développement récurrents en matière de santé, d’agriculture, d’environnement, d’alimentation et d’eau. Les académies membres de l’EMAN formuleront des recommandations qui aideront les décideurs à trouver des solutions scientifiquement motivées.

André Capron, président-fondateur du GID et président honoraire de l’EMAN, a déclaré que ce réseau était "la voix de la science et participera activement au développement scientifique" dans les sociétés méditerranéennes.

Une "approche intégrée de la stratégie de développement" est nécessaire pour relever les défis de développement croissants dans la région, a déclaré Capron à SciDev.Net. Cela rend plus nécessaire que jamais une politique scientifique interdisciplinaire, intégrée, a-t-il poursuivi.

L’Assemblée générale a élu Maurizio Brunori, de l’Académie italienne des sciences, comme président de l’EMAN, qui travaillera sous les auspices de l’InterAcademy Panel on International Issues (IAP), un réseau d’académies des sciences.

Le secrétariat de l’EMAN, basé à Paris, est dirigé par Jacques Fröchen, également secrétaire général du GID.

Le GID a contribué à la création de l’Académie des sciences au Liban en 2009 et est prêt à faire de même en Algérie, en Libye, en Mauritanie et en Syrie.

L’assemblée de l’EMAN a précédé la troisième Conférence scientifique méditerranéenne du GID qui a réuni quelque 120 scientifiques et universitaires deux jours durant.

"L’objectif du [GID] n’est pas seulement de propager la bonne science mais également de formuler des recommandations pratiques pour l’avenir à l’intention des décideurs", a déclaré Capron à SciDev.Net.

Parlant des conférences organisées par le GID de 2008 à nos jours, Capron a déclaré: "Jusqu’ici, nous avons bâti trois piliers –développement durable, santé et diversité culturelle – et nous envisageons d’y ajouter un quatrième, qui se concentrera sur l’eau et la santé, et en particulier l’hygiène".

Les scientifiques pensent qu’il est urgent d’agir pour préserver les écosystèmes aquatiques dans le bassin méditerranéen — dont les ressources, comme la pêche et les centres piscicoles dans les eaux douces et les eaux salées, peuvent contribuer sensiblement à réduire le déficit de protéines — où les décideurs "n’ont pas toujours accès à des informations crédibles et récentes ".