30/03/12

La surveillance de l’eau facilitée grâce à une application mobile gratuite

L'application est utilisable même sur les téléphones portables bas de gamme. Crédit image: Flickr/kiwanja

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[LE CAP] Une application de téléphonie mobile permettant aux utilisateurs de téléphones même bas de gamme d'envoyer rapidement et facilement des résultats d'analyse de la qualité de l'eau a eu des effets positifs pour ses utilisateurs.

L'application baptisée Water Quality Reporter (WQR) (Rapporteur de la qualité de l'eau) a été développée par l'équipe iCOMMS du département de génie civil de l'Université du Cap en Afrique du Sud, sous la direction de Ulrike Rivett, maître de conférences.

Ce travail s'est fait sous les auspices d'Aquatest, un programme international de recherche multidisciplinaire mis en œuvre par un consortium dirigé par l'Université de Bristol, qui développe du matériel et des logiciels d'analyse de la qualité de l'eau destinés aux pays en développement.

Avec cette application de notification, les gens disposant de téléphones portables, même bas de gamme, peuvent transmettre les résultats des analyses de la qualité de l'eau par SMS.

 

En plus du développement du logiciel WQR, l'équipe iCOMMS a par ailleurs élaboré des mécanismes d'intégration des résultats d'analyse de la qualité de l'eau dans les systèmes d'information existants, et créé une boucle de diffusion de l'information entre les communautés et les pouvoirs publics.

Le système est mis à profit pour déterminer la charge résiduelle de chlore et d'acide sulfhydrique dans l'eau, un examen qui indique la contamination microbiologique de l'eau destinée à la consommation des ménages.

'Toute la programmation [utilisée pour le développement de cette application] est en accès libre et a été mise au point localement', précise-t-elle, en ajoutant que l'application est téléchargeable gratuitement sur le site Internet de iCOMMS.

Gazi Xolile de l'Unité de contrôle de la qualité de l'eau de la municipalité d'Amathole qui gère les zones rurales de la province du Cap oriental en Afrique du Sud, ne tarit pas d'éloges pour cette application.

'Le téléphone portable est…pratique puisque vous pouvez cliquez sur l'application à tout moment pour voir les résultats d'analyse de la qualité de l'eau, sans nécessairement être au bureau,' explique-t-il.

'Nous réfléchissons aussi à [la meilleure façon d'] étendre la portée de cet outil pour permettre aux opérateurs des usines classiques de traitement de l'eau d'entrer les données relatives aux niveaux du barrage, de la pluviométrie, de la turbidité et au pH.'

L'application est aussi exploitée dans la municipalité de Chris Hani près de Queenstown. Selon François Nel, Directeur-adjoint des services municipaux de santé et de gestion de l'environnement, l'utilisation de l'application est facile et ne nécessite qu'une brève formation.

'Le système de reddition des données en temps réel donne une indication immédiate en cas de non-conformité aux points d'échantillonnage qui peut immédiatement faire l'objet d'une réponse', explique-t-il, en précisant que le système est aussi utilisé pour évaluer la performance des praticiens de la qualité de l'environnement.

Une gamme plus vaste d'analyses de la qualité de l'eau sera possible à l'avenir, indique Rivett.

En plus de sa contribution sur le WQR, Rivett étudie l'application de la téléphonie mobile à d'autres questions liées à la santé, notamment le soutien aux personnes vivant avec le VIH, dans le cadre des activités de Cell-Life, une organisation non gouvernementale qu'elle a fondée.

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