30/08/11

Un prix de l’innovation pour récompenser les inventeurs africains

Le prix puisera dans l'ingéniosité des Africains pour résoudre leurs propres problèmes. Crédit image: Flickr/whiteafrican

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[ADDIS ABEBA]Les innovateurs et les inventeurs africains qui conçoivent des produits susceptibles de servir de moteur pour la transformation économique du continent pourraient bénéficier d’un nouveau prix.

Le Prix de l’innovation pour l’Afrique, d’une valeur de US$ 100 000 dollars, sera décerné pour la première fois en février 2012 aux meilleurs innovateurs dans les trois domaines suivants : les technologies de l’information et de la communication (TIC), les technologies vertes ainsi que la santé et la sécurité alimentaire. L’innovation qui se placera en deuxième position recevra US$ 50 000.

Le prix a été annoncé le mois dernier (08 juillet) par la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique (CEA) et la Fondation Africaine pour l’innovation (AIF), basée en Suisse.

Pour Aida Opoku-Mensah, responsable des TIC au département des sciences et de la technologie, à la CEA, "l’objectif principal de cette initiative est de récompenser les Africains ordinaires qui ont des idées potentiellement commercialisables – des idées qui peuvent apporter une différence dans la vie des populations".

Beaucoup d’Africains conçoivent régulièrement des solutions innovantes à des problèmes, mais ne sont pas récompensés pour leur travail, explique-t-elle. "Ce dont nous avons besoin aujourd’hui, c’est d’être capables d’aider les Africains à être fiers de concevoir des choses et d’être propriétaire de cette conception".

Le prix a pour objectif de soutenir le développement durable en puisant dans l’ingéniosité des Africains pour résoudre leurs propres problèmes. Un comité consultatif technique déterminera des domaines thématiques pour le prix, différents chaque année. La date limite pour le premier prix est fixée au 30 septembre.

"La durabilité [du projet] réside dans le fait qu’il s’agit d’un africain amené à résoudre un problème africain et nous récompensons un Africain pour ce travail, et, ce faisant, nous voulons créer un environnement [dans lequel] avoir de bonnes idées peut conduire à quelque chose de positif. Cela est bien plus durable que des millions de gens qui viennent pour aider l’Afrique", a poursuivi Opoku-Mensah.

L’AIF espère que ce prix suscitera une commercialisation accrue de la recherche et développement, une plus grande adoption des technologies émergentes, et un développement accéléré du secteur privé en Afrique.

Pour les cinq premières années, l’AIF fournira les fonds pour le prix ; par la suite la CEA, gérante de l’initiative, se chargera d’identifier des sources de financement.

Pour Daniel Adinew, un développeur de logiciels éthiopien, l’initiative encouragera un esprit de concurrence parmi les Africains déjà engagés dans l’innovation, tout en attirant de nouveaux acteurs vers des secteurs de créativité.

"Un travail d’innovation réalisé dans le cadre d’une compétition sera toujours de meilleure qualité que s’il est réalisé à d’autres fins", affirme-t-il. "Cela va contribuer à l’accélération du développement technologique national sur le continent."

L’an dernier, la CEA a lancé le Fonds africain de dotation pour la science, la technologie et l’innovation, qui appuiera des initiatives similaires.