20/10/10

TWAS : une ministre souhaite voir plus de collaborations scientifiques

Pandor: les académies des sciences "ne devraient pas se montrer réticents à s'engager dans des questions politique" Crédit image: T. V. Padma

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[HYDERABAD] La ministre sud-africaine en charge de la science et de la technologie, Naledi Pandor, a déclaré hier lors d’une conférence internationale que les académies des sciences du monde en développement devraient se retrouver et échanger des informations plus souvent afin d’évaluer leurs défis communs,.

A moins que les pays en développement ne se réunissent plus régulièrement, "nous n’avons pas une indication concrète de la façon dont nos [activités scientifiques] progressent", a déclaré Pandor lors d’une table ronde ministérielle sur les nouvelles possibilités de collaboration dans les domaines de la science, de la technologie et de l’innovation (ST&I) entre l’Afrique et l’Inde.

Pandor a également laissé entendre que des liens plus étroits entre les chercheurs et les décideurs des pays en développement contribueraient à résoudre les défis auxquels ces pays sont confrontés, notamment la pauvreté, les maladies et la dégradation de l’environnement. Les académies des sciences "ne devraient pas se montrer réticentes à s’engager dans des questions de politique" et à donner des conseils sur les réponses technologiques appropriées susceptibles d’aider à résoudre ces problèmes, a-t-elle ajouté.

Cette conférence a suivi l’ouverture de la réunion annuelle de la TWAS, l’Académie des sciences pour le monde en développement, à Hyderabad, en Inde (19-22 octobre).

Ouvrant la conférence, le premier ministre indien, Manmohan Singh, a déclaré que le monde en développement est confronté au manque d’expertise et de capacité scientifiques et que "c’est la raison pour laquelle la collaboration entre nos communautés scientifiques est tellement important pour chacun de nos pays".

Selon Pandor, l’émigration des étudiants en sciences à l’étranger et les investissements insuffisants dans l’enseignement supérieur constituent l’un des principaux obstacles à l’avancement de la science en Afrique.

L’Afrique du sud n’a pas encore été en mesure jusqu’à présent de tirer tous les avantages de sa mise en réseau avec sa diaspora en Occident et fait de plus en plus efforts aujourd’hui pour inciter les "scientifiques du Sud à travailler dans les pays du Sud" et poursuivre des liens avec d’autres pays en développement.

Les programmes de collaboration actuels entre l’Afrique du sud et l’Inde comprennent les échanges d’étudiants entre les deux pays, des partenariats dans le cadre de la plate-forme trilatérale Inde-Brésil-Afrique du sud, et des projets scientifiques internationaux tels que le projet Square Kilometer Array (SKA), une collaboration internationale entre 20 pays pour construire le plus grand radiotélescope du monde.

Jean-Pierre Ezin, le commissaire des ressources humaines, des sciences et de la technologie de l’Union africaine, a déclaré qu’un plan d’action conjoint qui a émergé lors du sommet Inde-Afrique de 2008 à New Delhi et a été lancé en mars 2010 par la Commission de l’Union africaine et l’Inde a contribué à la constitution des partenariats plus solides entre les deux régions.

Ce plan comporte un programme libre d’enseignement à distance qui permet aux étudiants africains de s’inscrire en ligne dans les universités indiennes, et quatre nouveaux instituts universitaires d’information, de communications et de technologie, et de technologies d’exploitation et de traitement des diamants.

L’Inde offre actuellement 300 bourses aux étudiants africains pour des études post-universitaires dans le domaine de l’agriculture dans plusieurs universités indiennes, et des bourses aux chercheurs scientifiques africains.

Lire le blog quotidien de SciDev.Net issu de la réunion annuelle de la TWAS, l’Académie des sciences pour le monde en développement, à Hyderabad, en Inde (19-22 octobre)