03/09/12

RISE, l’Initiative africaine pour la science, devrait étendre ses activités

L'initiative RISE a pour objectif de mettre à profit les réseaux universitaires pour dynamiser la recherche et la formation en Afrique Crédit image: Flickr/CIMMYT

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[KAMPALA] Une initiative destinée à la formation des enseignants de sciences et au renforcement de la collaboration entre chercheurs au sein des universités africaines devrait être renouvelée et étendue l’an prochain.

L’Initiative régionale pour la science et l’éducation en Afrique (RISE), lancée en 2008, a bénéficié d’une subvention d’un montant de US$ 5 millions.   La dernière tranche pour la période 2011-2013 sera débloquée par la Carnegie Corporation de New York aux Etats-Unis en mars prochain.

Mais l’idée d’une troisième phase est désormais évoquée pour couvrir la période 2014-2016, axée sur l’établissement de partenariats pour l’extension et l’amélioration de la visibilité des réseaux universitaires et de leurs activités.

Selon Lori Mulcare, administratrice de cette initiative hébergée par le Groupe pour l’initiative scientifique (Science Initiative Group), l’institut scientifique américain chargé de la coordination de l’initiative avec les partenaires africains, RISE ambitionne de s’étendre vers l’Afrique francophone, et probablement vers l’Afrique du Nord aussi.

‘Le premier appel à propositions [pour les subventions RISE] en 2007 était ouvert aux universités et aux institutions de recherche d’Afrique subsaharienne, mais en raison des compétences linguistiques limitées de notre petit secrétariat, seules les propositions en langue anglaise ont été acceptées et, par conséquent, nous avons reçu très peu de propositions émanant de pays non anglophones’, explique-t-elle à SciDev.Net.

A ce jour, RISE n’a pas obtenu les financements pour son extension, mais l’initiative a conclu un partenariat avec l’Université africaine des sciences et technologies au Nigéria afin que celle-ci accueille un secrétariat conjoint capable de se doter des capacités multilingues nécessaires.

En Afrique subsaharienne, RISE collabore avec les scientifiques et ingénieurs de niveau doctoral ou de mastère, à travers la recherche universitaire et les réseaux de formation, dans les disciplines comme la biochimie, les sciences environnementales ou la pharmacologie. L’objectif principal est de former de nouveaux professeurs pour enseigner dans les universités africaines, et d’améliorer le niveau actuel de compétences au sein des facultés.

Cinq réseaux universitaires, dont l’African Materials Science and Engineering Network (le Réseau africain des sciences et de l’ingénierie des matières, ou AMSEN) et le Western Indian Ocean Regional Initiative (Initiative régionale de l’Océan indien occidental), ont chacun reçu une enveloppe d’un montant de US$ 800 000 pour la période 2011-2013.

Mulcare explique à SciDev.Net que ces subventions couvrent au premier chef les frais de scolarité, les bourses, et les déplacements entre les divers sites du réseau, les conférences entre étudiants et l’achat du matériel didactique.

‘L’objectif premier de RISE est d’utiliser la structure du réseau pour proposer une formation et une recherche globales aux étudiants de niveau mastère et doctoral dans les disciplines scientifiques et de l’ingénierie’, poursuit-elle. ‘Les diplômés du RISE sont bien préparés pour contribuer au sein des universités dans leurs pays ou régions d’origine et les renforcer, en tant qu’enseignants, tuteurs ou chercheurs’.

Selon Mulcare, RISE soutient actuellement 63 étudiants de niveau mastère et 67 doctorants, dont un tiers sont des femmes.

Patrick Okori, doyen de l’Ecole des sciences agricoles de l’Université de Makerere à Kampala en Ouganda estime que cette initiative peut accroître le nombre de chercheurs africains travaillant sur le continent.

‘La plupart de nos chercheurs sont partis travailler hors du continent et nous devons par conséquent les remplacer’, explique Okori. ‘Nous aurons besoin d’étudiants ayant les capacités analytiques et des compétences de haut niveau pour piloter des innovations et recherches susceptibles de permettre le développement de notre continent’.