09/09/09

Le Kenya poursuit ses efforts d’innovation malgré les troubles politiques

Malgré ses difficultés, le Kenya a maintenu son rang au classement des pays innovants Crédit image: WHO/TDR/Crump

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[DURBAN] Le Kenya a conservé la deuxième place au classement 2009 des pays d’Afrique sub-saharienne les plus innovants, et ce malgré les troubles politiques qui suivi les élections de 2007.

Le pays a été classé 48ème sur 133 dans le Rapport sur la Compétitivité mondiale 2009/2010 publié hier (8 septembre) par le Forum économique mondial.

Il n’a perdu que six places par rapport à son classement de l’an dernier (42ème) et conservé sa position de dauphin dans la catégorie Afrique sub-saharienne, derrière l’Afrique du Sud, classée 41ème cette année. Le Kenya est pourtant aux prises avec les conséquences des violences qui ont fait suite aux élections de décembre 2007, provoquant notamment un recul dans la production alimentaire et une baisse des recettes touristiques.

Pour Jennifer Blanke, économiste principale au Forum économique mondial et l’un des auteurs du rapport, le Kenya est un cas particulièrement intéressant, la plupart des pays se préoccupant peu de l’innovation avant d’avoir atteint un stade plus avancé dans leur développement économique.

Au Kenya, les investissements privés dans le secteur de la recherche et développement (R&D) sont impressionnants.

La collaboration entre les institutions de recherche et le secteur privé est étroite, et les performances du pays sont stables depuis l’an dernier, relève Blanke.

Le pays maintient ainsi son classement pour ce qui est de l’investissement des entreprises dans la R&D et de la collaboration entre les universités et les entreprises, s’attribuant la trente-septième et la quarantième position, respectivement.

Pour Blanke, ‘Le Kenya commence à enregistrer de bonnes performances sur les moteurs de la productivité et serait bien avisé d’améliorer celles des domaines plus élémentaires tels que les institutions publiques, la santé et la sécurité’.

Ce rapport, fruit d’une collaboration entre le Forum économique mondial, la Banque africaine de Développement et la Banque mondiale, évalue la compétitivité relative et les coûts d’activité des entreprises dans chaque pays.
Le rapport identifie trois grandes étapes de développement – l’innovation gagnant en importance à mesure que les économies se complexifient.

D’après Blanke, le classement des autres pays sub-sahariens en matière d’innovation est assez mauvais, un facteur qui ne constitue pas encore un problème parce que ces pays se trouvent à un stade précoce de développement. Elle souligne néanmoins les progrès de la Namibie, grimpant de la 111ème à la 103ème position du classement cette année, principalement en raison du développement des institutions de recherche scientifique et l’augmentation des demandes de brevet.

La Tanzanie a également progressé, passant de la 101ème à la 93ème position, avec un meilleur classement dans plusieurs sous-catégories.

D’autres pays africains ont aussi amélioré leurs performances. En Afrique australe, le Botswana est passé à la 71ème place, le Lesotho à la 95ème, Madagascar à la 84ème, le Mozambique à la 105ème et la Zambie à la 90ème.

Dans la région de l’Afrique de l’Ouest, le Burkina Faso s’est classé 76ème, le Bénin 89ème, le Cameroun 102ème, la Gambie 72ème, la Côte d’Ivoire 104ème et le Sénégal 54ème, tandis que le Burundi et le Tchad occupent la 116ème et la 120ème place, respectivement.

Le classement du Malawi et de la Mauritanie n’a pas évolué, à la 94ème et la 125ème place, respectivement. Les pays qui ont perdu du terrain sont le Nigéria (73ème), le Mali (81ème), l’Île Maurice (85ème), l’Ouganda (98ème), l’Ethiopie (112ème), le Ghana (115ème) et le Zimbabwe (124ème).
Lien vers le rapport