04/01/12

Le Botswana attend l’adoption de sa nouvelle politique scientifique

La recherche de qualité reste souvent en laboratoire Crédit image: Flickr/Mike Blyth

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[GABORONE] Le Botswana espère mieux coordonner et financer son système de recherche avec la création de deux organes scientifiques et technologiques dont la mission sera de superviser la recherche et développement (R&D) nationale.

Le Conseil national de coordination de la recherche, du développement et de l’innovation (en anglais Botswana National Research, Development and Innovation Coordinating Council, ou BNRDCC) qui sera présidé par le ministre botswanais de la science, mettra l’accent sur les stratégies de financement pour une mise en oeuvre adéquate du programme national de recherche, de développement et de l’innovation.

L’actuelle Direction de la recherche, de la science et de la technologie qui dépend du Ministère des infrastructures, de la science et de la technologie, sera transformée en une direction chargée principalement de l’élaboration des politiques et des lois afin de promouvoir la participation à la R&D en science et technologie. Elle servira d’organe exécutif à la BNRDCC et coordonnera la mise en oeuvre de la politique scientifique, technologique et de l’innovation nationale.

Ces changements sont détaillés dans la politique scientifique révisée du Botswana, adoptée par le gouvernement en milieu d’année dernière, présentée au parlement fin 2011 (le 21 novembre) et qui sera mise en oeuvre aussitôt qu’elle sera formellement adoptée le mois prochain par le parlement, selon le calendrier prévu.

Actuellement, les observateurs estiment que le système de recherche botswanais fait face à des contraintes variées, notamment : l’insuffisance des investissements dans ce secteur ; la fragmentation, le manque de coordination et de ciblage des activités de recherche ; l’absence de transfert des technologies et la rareté des ressources humaines.

Pour Carter Morupisi, secrétaire permanent du Ministère des infrastructures, de la science et de la technologie, "le gouvernement finance la R&D, mais à de très petits montants, insuffisants pour assurer une recherche globale dans le pays".

Il ajoute que le gouvernement oeuvrera désormais pour la mise en place d’un système national de recherche solide, cohérent et bien coordonné, mettant l’accent sur la croissance économique par la transformation des résultats de la recherche en produits et services.

D’ici 2016, le gouvernement entend nouer des partenariats avec le secteur privé afin d’investir au moins deux pourcent du produit intérieur brut (PIB) dans la R&D en science et technologie. Selon les données de la Banque du Botwana pour l’année 2010, le PIB du pays est légèrement supérieur à US$ 15 milliards.

Pour Keta Mosepele, chercheur principal à l’Institut de recherche Okavango, "ces organes de supervision sont nécessaires parce que…les communautés ne profitent pas des fruits de la recherche."

"Nous sommes en concurrence avec les chercheurs d’autres pays pour le financement des bailleurs de fonds. Maintenant que le gouvernement va financer la recherche, la situation va s’améliorer."

Un fonds national de la recherche va être placé sous les auspices de la BNRDCC et comptera parmi ses objectifs le financement d’une recherche pertinente pour les secteurs nationaux prioritaires.