06/08/09

L’Algérie tient ses promesses sur le financement de la recherche

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L’Algérie vient de procéder aux premiers décaissements pour le financement d’un programme scientifique et technologique quinquennal, d’une valeur de US$ 1,4 milliards et initialement annoncé en 2007 (see Algeria increases science spending).

C’est ce qu’a annoncé Rachid Harraoubia, ministre algérien de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique et technique, lors de l’ouverture de la toute première Conférence nationale sur la Recherche scientifique, le mois dernier (14 juillet) à Bou Ismail.

Ces fonds contribueront au développement de la recherche scientifique et technique en Algérie, dans des domaines différents choisis dans le but de satisfaire les besoins de toutes les provinces du pays. 34 projets sont envisagés dans le cadre de ce programme (une réduction par rapport aux 100 initialement prévus en 2007).  Ces projets rendront possibles, entre autres, la création de 15 nouvelles unités de recherche et de 900 nouveaux laboratoires, ainsi que la mise à niveau de 583 laboratoires existants et le recrutement de nouveaux chercheurs.

Ces projets serviront par ailleurs de lien entre la recherche fondamentale et la recherche appliquée, dans le but de promouvoir le transfert des technologies et de stimuler le développement socioéconomique, afin que l’Algérie puisse renforcer son autonomie.

Sadallah Boubaker-Khaled, professeur de mathématiques à l’Université nationale à Alger, propose une explication possible pour le retard d’un an et demi pour le déblocage des fonds : “ le gouvernement ne dispose pas d’un plan d’action clair ou d’un système de suivi pour garantir la mise en œuvre efficace des programmes scientifiques et technologiques “.

Il souligne toutefois que le gouvernement a tenu la plupart des engagements pris en 2007, notamment la réouverture du Conseil national algérien de la Recherche scientifique, chargée d’assurer la coordination entre chercheurs.  A ce jour, pourtant, l’organisme ne dispose pas de personnel.

Le gouvernement a également porté le budget de la recherche scientifique et du développement technologique à un pour cent du produit intérieur brut du pays, précise Boubaker-Khaled.

“ Toutefois, un nouveau conseil de suivi et d’évaluation des projets de recherche scientifique n’a toujours pas été mis en place et les promesses d’amélioration des conditions de travail et des salaires des chercheurs n’ont été tenues que partiellement “ .

Un système de bonus destiné à encourager les 22 000 scientifiques algériens à rester au bercail a également été annoncé lors de cette conférence. A compter de janvier 2010, les chercheurs seront récompensés, en plus de la revalorisation de leurs salaires, pour l’excellence dans leur travail au moyen de bonus qui seront fonction de la portée scientifique de leurs découvertes.

Par ailleurs, le mois dernier (le 3 juillet) la Fondation Algérie – Etats-Unis pour la culture, l’éducation, la science et la technologie a été créée, dans le cadre de la coopération scientifique et technologique entre les deux pays (voir Algeria and the US combine forces in S&T).