21/12/07

L’Algérie revoit à la hausse son budget scientifique

Les équipements scientifiques seront exonérés d'impôts dans le cadre des nouveaux projets Crédit image: IRD/Anthony

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Le gouvernement algérien a fait passer son budget de recherche scientifique et de développement technologique à 1% de son produit intérieur brut.

Cette hausse, qui équivaut à 100 millions de dinars algériens (environ US$ 1,5 milliard), a été rendue publique la semaine dernière (11 décembre) et servira à mettre en œuvre un ambitieux programme scientifique et technologique au cours des cinq prochaines années.

"Le gouvernement algérien considère [la science et la technologie] comme un secteur clé," a déclaré Souad Bendjabellah, ministre déléguée chargée de la recherche scientifique, lors de la présentation du projet de loi du programme de développement scientifique et technologique à la Chambre des représentants.

"Cette hausse sera suivie d’une seconde étape, dont l’objectif est de porter le budget scientifique à 1,5% [du produit intérieur brut] à l’horizon 2010," a-t-elle ajouté.

Mme Bendjadellah a expliqué que ces fonds sont destinés au financement de 100 nouveaux programmes de développement de la recherche scientifique et technologique en Algérie au cours des cinq prochaines années.

Il s’agira notamment de la relance du Conseil national algérien de la Recherche scientifique pour coordonner le travail des chercheurs du pays – opérationnel à la fin des années 90, le Conseil a dû arrêter ses activités par manque de moyens financiers..

Un deuxième conseil sera mis sur pied dans le but de suivre et évaluer les projets de recherche scientifique.

Le gouvernement a également décidé d’exonérer de droits de douane et de la taxe sur la valeur ajoutée aussi bien les équipements scientifiques fabriqués localement que ceux qui sont importés. Mme Bendjabellah a déclaré qu’ au cours des cinq dernières années, l’Etat avait consacré jusqu’à la moitié de son budget d’achat d’équipements au paiement de taxes.

Ce programme  vise également à améliorer les conditions de travail des chercheurs scientifiques, et tenter de freiner la fuite des cerveaux grâce à  l’élaboration de ‘statuts juridiques’, à l’amélioration de leur situation professionnelle et au renforcement de leurs droits.

"Environ 40.000 chercheurs et experts algériens se sont installés à l’étranger au cours des dernières années pour échapper à un environnement inadapté, faisant perdre à l’Algérie plus US$ 40 milliards,"  a déclaré au Réseau Sciences et Développement (SciDev.Net), M. Khiati Mohamed, président du Centre national de Recherche en Santé, un institut de recherche privé.

Je crois que ce projet va stimuler la recherche scientifique en Algérie, surtout grâce à l’importance qu’il accorde aux ressources humaines et à l’élaboration d’un statut juridique pour les chercheurs,  projets que nous n’avons jamais cessé d’appeler de nos voeux," déclare M. Mohamed.