06/03/17

Le virus Lassa refait surface au Bénin

Lassa Fever
Crédit image: Mike Blyth

Lecture rapide

  • Une personne au moins a succombé au virus dans le nord du pays
  • Les autorités ont annoncé des mesures pour contenir une éventuelle épidémie
  • La dernière flambée, en 2016, a fait 28 morts

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Les autorités béninoises annoncent que la fièvre hémorragique à virus Lassa est réapparue au Bénin, où deux nouveaux cas ont été signalés dans le nord du pays.

L’information a été confirmée par le ministre de la Santé, Alassane Seidou, dans un message adressé aux populations. Le responsable béninois a indiqué que parmi les deux cas enregistrés, un seul a été pour le moment confirmé.

Il s’agit du cas d’une femme enceinte de 24 ans enregistré dans la commune de Tchaourou (Borgou), dans le nord du pays.

Cette patiente admise le mois dernier à l’hôpital pour fièvre et saignements par les narines, est décédée le même jour, après un accouchement par césarienne.

“Les premiers signes cliniques peuvent faire penser à d’autres maladies comme le paludisme, la dysenterie, les fièvres typhoïdes, la fièvre jaune ou d'autres fièvres hémorragiques virales.”

Flore Gangbo
Ancienne ministre béninoise de la Santé

Le cas suspect provenant de Matéri, dans le département de l’Atacora, toujours dans le nord du pays et qui et n’a pas survécu à sa maladie, n’a pas été confirmé.

C’est la deuxième fois que la fièvre hémorragique à virus Lassa refait son apparition dans le pays, après avoir été déclarée maîtrisée par les autorités sanitaires et leurs partenaires dans la lutte contre les maladies infectieuses, notamment l’OMS.

La dernière épidémie remonte à janvier 2016, où les autorités béninoises avaient signalé une flambée de fièvre de Lassa.
 
Quatre mois plus tard, le ministère de la Santé annonçait la fin de cette l’épidémie. Cette annonce a été faite 42 jours après la détection du dernier cas de fièvre de Lassa dans le pays (10 avril 2016).
 
Au total, 54 cas suspects, avec 28 décès, ont été notifiés dans huit régions.
 
Face à la résurgence de la maladie, le gouvernement béninois organise déjà une nouvelle riposte.

Selon Alassane Seidou, les 61 personnes ayant été en contact avec les deux patients dont 23 dans leurs villages respectifs et 38 dans les formations sanitaires, ont été déjà identifiées et sont suivies.

Selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), la fièvre de Lassa est une maladie hémorragique virale aiguë présente dans plusieurs pays d’Afrique de l’Ouest.

Elle se transmet à l’homme par contact avec des aliments ou des articles ménagers contaminés par des urines ou des déjections d’un rat local porteur du virus.

Elle peut également se propager par contact d’une personne à une autre, y compris dans les hôpitaux et les laboratoires qui n’appliquent pas des mesures suffisamment rigoureuses de lutte contre l’infection.

Selon Flore Gangbo, ancienne ministre béninoise de la Santé, les premiers signes cliniques de la maladie "peuvent faire penser à d’autres maladies comme le paludisme, la dysenterie, les fièvres typhoïdes, la fièvre jaune ou d'autres fièvres hémorragiques virales".

Même s’il existe un traitement efficace, selon les autorités sanitaires, dans les cas graves, jusqu’à 15 % des patients atteints de la fièvre hémorragique à virus Lassa peuvent en mourir.