20/01/11

Enfin, la commission de la science du Malawi prend corps

Environ 80 pour cent de lʹéconomie du Malawi dépend de lʹagriculture, en particulier du tabac Crédit image: Flickr/ Centre international pour la recherche en agroforesterie

Envoyer à un ami

Les coordonnées que vous indiquez sur cette page ne seront pas utilisées pour vous envoyer des emails non- sollicités et ne seront pas vendues à un tiers. Voir politique de confidentialité.

[BLANTYRE] La Commission nationale de la science et de la technologie (NCST) du Malawi vient finalement de voir le jour plus de cinq ans après avoir été annoncée.

Cette commission, qui est restée en suspens en raison dʹun manque de financements, a été lancée officiellement la semaine dernière (13 janvier) après que le gouvernement lʹait incluse dans son budget 2010–11.

Il sʹagit dʹune fusion du National Research Council du Malawi et du Département de la science et de la technologie (S&T) du ministère de lʹÉducation, devant constituer une agence de réglementation et de coordination pour toute la recherche du Malawi.

Peter Mutharika, ministre de la S&T du Malawi, a déclaré quʹelle aiderait le pays à accroître sa compétitivité à lʹinternational en favorisant la science et lʹinnovation, et en réduisant la dépendance du pays à lʹégard des produits agricoles tels que le tabac, dont la valeur économique est fluctuante.

"La NCST définira les priorités de la recherche et du développement nationaux pour promouvoir le développement, le transfert et lʹapplication des technologies, et fournir des services de surveillance et dʹévaluation dans les systèmes nationaux de S&T et dʹinnovation", a déclaré Henderson Chimoyo, directeur de la NCST.

Environ 80 pour cent de lʹéconomie du Malawi dépend de lʹagriculture, le tabac représentant à lui seul 60 pour cent du marché des changes, le thé, le sucre, et les autres matières premières figurent également en tête des exportations.

Selon Sosten Chiotha, qui siège à la NCST et scientifique de lʹenvironnement, la Commission nʹest pas seulement chargée de transformer lʹéconomie du Malawi grâce à la science, elle doit également inclure les zones rurales dans les programmes relatifs aux nouvelles technologies.

La protection et le brevetage des inventions locales font partie de ses attributions, a ajouté à H. Chimoyo, qui a déclaré à SciDev.Net que de nouvelles politiques de propriété intellectuelle protégeront tant la médecine traditionnelle que les nouvelles inventions afin quʹelles ne soient pas exploitées à lʹétranger.

 

Selon lui, la Commission a déjà un projet, financé par la commission nationale pour la lutte contre le sida au Malawi et dirigé par le Chancellor College à lʹUniversité du Malawi, le Forestry Research Institute ainsi que les National Herbarium and Botanic Gardens, visant à étudier, valider et breveter les savoirs de la médecine traditionnelle.

Les acteurs du secteur des S&T ont demandé au gouvernement de tenir ses promesses de stimuler la recherche en fournissant un cadre juridique ainsi que des financements supplémentaires.

Toutefois, lʹavenir de lʹUniversité des S&T proposée pour le pays semble encore morose malgré le fait que le Président ait fait le don dʹun terrain lui appartenant afin de la construire.

John Bisika, Secrétaire principal au ministère de lʹÉducation, a déclaré à SciDev.Net en marge du lancement de la Commission, que le gouvernement sʹengage à ouvrir cette nouvelle université dʹici 2014.

Le parlement du Malawi a autorisé lʹannée dernière (5 juillet) le gouvernement à emprunter 80 millions de dollars américains (61 millions dʹeuros) à la Banque dʹimport-export de la Chine, pour construire lʹuniversité.