05/12/11

Un portail mondial dédié au mouvement de l’accès libre aux revues scientifiques

La science mondiale au bout des doigts : l'UNESCO espère rendre l'information sur les initiatives d'accès libre plus accessible Crédit image: Flickr/Racheocity

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L’UNESCO vient de lancer un site Internet dont le but est de collecter les données sur l’état de l’accès libre à l’information scientifique dans le monde.

[LE CAP] Le mouvement de l’accès libre (AL) — qui milite pour une information savante gratuite via l’Internet – a accueilli favorablement la création d’un site Web dont l’objectif est d’être la première ressource pour ceux souhaitant vérifier l’état de l’accès libre à l’information scientifique dans le monde.

Le portail mondial dédié à l’accès libre à l’information scientifique, lancé le mois dernier par l’UNESCO (l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture) lors de sa conférence générale, fournira aux décideurs des informations sur les perspectives et les situations d’accès libre aux niveaux mondial et national. Il mettra également en évidence des exemples réussis d’initiatives d’accès libre.

Financé par la Colombie, le Danemark, la Norvège et les Etats-Unis, ce portail aidera l’UNESCO à remplir son mandat, de fournir un accès universel au savoir, et en particulier à la recherche scientifique.

"C’est bien de voir que l’UNESCO prend, en termes concrets, le train de l’accès libre", a déclaré Raoul Kamadjeu, co-fondateur du Pan African Medical Journal. Il affirme que l’accent mis par le site web sur les décideurs les incitera à soutenir le mouvement de l’accès libre aux revues scientifiques.

Deborah Kahn, la directrice de publication de BioMed Central, un éditeur à accès libre basé au Royaume-Uni, soutient que la nouvelle ressource est l’une des premières à donner aux chercheurs un aperçu des services et du soutien à leur disposition localement et internationalement.

"Le portail permettra aux chercheurs de développer et de poursuivre leurs politiques d’accès libre, ce qui conduira à davantage de recherches efficaces", s’est-elle réjouit.

Kahn note que des informations détaillées et spécifiques aux régions pourraient aider les chercheurs et les institutions à mettre sur pied de nouvelles revues, des archives institutionnelles et des campagnes de plaidoyer en accès libre. Elle a ajouté que le portail servira également comme une référence pour montrer comment les autres s’y sont pris dans leurs initiatives et leurs partenariats à accès libre.

Henk van Dam, un responsable de projet en charge des services d’information et de bibliothèque au Royal Tropical Institut, à Amsterdam, a déclaré: "Ce que j’apprécie au sujet du portail, c’est qu’il exprime son soutien au mouvement mondial de l’accès libre lancé par l’UNESCO et les pays qui le financent. Il crée une visibilité supplémentaire pour les initiatives d’accès libre, surtout celles venant du Sud".

Pourtant, certaines préoccupations persistent quant au fait que tout le potentiel du portail pourrait ne pas être utilisé. "La barrière ne sera pas d’ordre technique — la connectivité informatique ou Internet – mais sera plutôt liée à la motivation ; pourquoi devrais-je consulter cette ressource ? [Les chercheurs] sauront-ils même qu’il existe?" se demande Kamadjeu.

Reggie Raju, la directrice des technologies de l’information et de la communication à l’Université de Stellenbosch, en Afrique du Sud, considère important d’étudier le meilleur moyen d’en accroître l’utilisation.

Proposer des données complètes et mises à jour pourrait constituer un autre défi, a déclaré Kahn, et un effort mondial sera nécessaire, notamment parce que l’accès libre est un domaine à évolution rapide.

UNESCO Global Open Access Portal