13/07/09

Créer des bibliothèques numériques africaines

Le reste du continent est "en train de prendre du retard sur l'Afrique du sud en matière de fourniture d'accès aux connaissances locales Crédit image: Flickr/whiteafrican

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[ADDIS ABEBA] Il a été dit lors d’une conférence que les pays africains avaient pris du retard dans la création de bibliothèques et d’archives numériques destinés à offrir un accès transcontinental aux résultats des recherches locales – et que les pays les plus pauvres risquaient d’être les plus affectés par cette situation.

Dans le discours d’ouverture de la première Conférence internationale sur les bibliothèques et les archives numériques africaines (ICADLA-1), qui a eu lieu à Addis Abeba, en Ethiopie, la semaine dernière (1er -3 juillet), Lalla Ben Barka — le Secrétaire exécutif adjoint de la Commission économique des nations unies pour l’Afrique (CEA) – a déclaré que les bibliothèques et les archives, qui pouvaient jouer un rôle capital dans le développement économique et social de l’Afrique, n’etaient accessibles qu’à une minorité de personnes.

Barka a fait part de ses préoccupations sur le fossé numérique croissant qui, a-t-elle dit, marginalise davantage les pauvres  au sein de la "nouvelle communauté planétaire".

"L’Afrique reste à la traîne … dans le domaine de l’acquisition et de l’utilisation des technologies [telles que les imprimeries, les ordinateurs et l’accès à Internet]  afin de protéger et de fournir l’accès à son propre contenu", a-t-elle déclaré.

 Kimbo Mchombu, un professeur à l’Université de Namibie, a déclaré à la conférence que la majorité des pays africains se laissaient distancer par l’Afrique du sud. Très peu de pays, excepté l’Afrique du sud, avaient exploré la gestion des connaissances, a-t-il affirmé.

Barka a plaidé pour la création de partenariats  à l’intérieur et hors du continent africain pour  assurer l’accès des populations aux informations et  aux recherches  locales, et intégrer ces connaissances dans la stratégie de développement de l’Afrique, ce qui permettrait de renforcer son développement social et économique.

Barka a poursuivi : "Les bibliothèques et les archives, à travers les époques, ont toujours eu pour but d’œuvrer à la compilation des connaissances et des informations, tout en préservant les acquis du continent africain et en offrant un terrain fertile aux idées. Elles offrent la possibilité de s’ autoéduquer, d’apprendre des autres et de proposer des idées nouvelles sur la manière de mieux faire les choses ou de les faire de manière plus efficace dans le contexte particulier qui est le nôtre".

S’exprimant sur le développement orienté vers les connaissances, Abraham Azubuike, bibliothécaire en chef à la CEA, a déclaré à la conférence que la création d’un système national efficace de services de bibliothèques et d’informations pour le développement économique, scientifique et technologique était un élément fondamental dans la mise  en oeuvre d’un système national de connaissances".

Azubuike a conseillé aux pays de créer des bibliothèques réelles pour chaque communauté. Il a expliqué que les stratégies de développement fondées sur les connaissances devaient s’appuyer sur ces bibliothèques ainsi que sur une solide culture de la lecture et des connaissances , notamment dans le domaine de la technologie de l’information.