13/07/15

Une centrale solaire de 33 mégawatts en projet au Mali

Row of Solar Panels
Flickr/World Bank Photo Collection

Lecture rapide

  • Basée à Ségou, cette centrale produira 57 gigawatts/heure en 25 ans
  • Elle va nécessiter un investissement de plus de 33 milliards de FCFA
  • Cette centrale comptera parmi les plus importantes d’Afrique

Envoyer à un ami

Les coordonnées que vous indiquez sur cette page ne seront pas utilisées pour vous envoyer des emails non- sollicités et ne seront pas vendues à un tiers. Voir politique de confidentialité.

Le gouvernement malien a procédé le jeudi 9 juillet dernier à la signature de la convention de concession et du contrat d’achat d’énergie électrique de la centrale solaire de Ségou.

La convention qui porte sur une durée de 25 ans a été signée avec les autres partenaires impliqués dans le projet, à savoir le groupe Scatec Solar, Africa power et l’IFC (International finance corporation), ainsi que la Banque mondiale dont l’IFC fait partie des démembrements.

Il s’agit en fait de la construction à Ségou (ville située à quelque 240 km au nord de Bamako) d’une centrale solaire photovoltaïque d’une puissance de 33 mégawatts (MW).

"Cette centrale produira annuellement une quantité moyenne d’énergie estimée à 57 gigawatts/heure sur 25 ans. Elle sera directement raccordée au poste souche voisin d’énergie du Mali", a affirmé Mamadou Frankaly Keita, ministre de l’Energie et de l’eau, qui représentait l’Etat malien à cette cérémonie.

Mamadou Frankaly Keita a ensuite indiqué que le coût du projet s’élève à 33,2 milliards de FCFA, hormis les taxes diverses et les droits de douane.

SciDev.Net a appris en outre que l’IFC investira 12, 5 millions de dollars (6,25 milliards de FCFA) dans les travaux et prendra ensuite une participation de 20% au capital pour 2,5 millions de dollars (plus de 1,25 milliard de FCFA).

Quant à la Banque mondiale, elle est intervenue sous forme de garantie partielle de risque afin de permettre la réalisation correcte du projet.

"Une garantie partielle de risque sans laquelle il est fort à parier que la signature de la convention de concession et du contrat d’achat d’énergie électrique de la centrale solaire de Ségou aurait été difficile à boucler’’ a précisé le représentant du groupe de la banque mondiale, Paul Numba Um.

Ce dernier a d’ailleurs exhorté au passage le gouvernement malien à honorer ses engagements pendant la période contractuelle.

Présent à la cérémonie, Mamadou Igor Diarra, ministre malien de l’Economie et des finances, a souligné que "c’est une centrale d’une importance jamais réalisée dans la sous-région".

“ Je suis persuadé d’une chose, c’est que la richesse la plus abondante de notre pays reste l’ensoleillement.”

Mamadou Igor Diarra, ministre de l'économie et des finances, Mali

En effet, mentionne Ibrahima Togola, président du groupe Africa Power et lauréat du Prix Einstein Solar World 2014, "à part le Maghreb et l’Afrique du Sud, ce sera la plus grande centrale solaire d’Afrique".

Bien plus, quand elle sera opérationnelle, "la centrale solaire de Ségou va avoir les mêmes technologies qu’on a en Allemagne ou au Japon. Et c’est une opportunité pour notre pays de créer de nouvelles compétences dans cette filière émergente", ajoute l’intéressé.

Le chantier qui est censé durer 12 mois doit normalement être livré en juillet 2016 pour apporter une bouffée d’oxygène à la fourniture d’électricité au Mali.

Ce projet arrive au moment où ce pays, comme la plupart des Etats africains, cherche les voies et moyens d’accroître son offre d’énergie électrique.

A ce propos, Mamadou Igor Diarra, est confiant face aux potentialités du pays : "Il est connu depuis le 13ème siècle comme le pays de l’or. Il a été aussi le pays du coton. Il est aussi le pays de l’eau à travers les bassins qui l’irriguent. Il sera peut-être le pays es hydrocarbures demain. Mais je suis persuadé d’une chose, c’est que la richesse la plus abondante de notre pays reste l’ensoleillement. La révolution photovoltaïque est désormais en marche au Mali !"