29/06/14

Réformer l’enseignement supérieur en Afrique: les ressources clés

Key resources higher ed
Crédit image: Jason Larkin / Panos

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Irene Friesenhahn recense les sources d'information en ligne, en mettant l’accent sur les principales initiatives relatives à l'enseignement supérieur en Afrique.

Plusieurs organismes abordent l'enseignement supérieur en Afrique dans le cadre de leurs activités. La Carnegie Corporation de New York et des agences des Nations unies, dont l’UNESCO et la Banque mondiale, fournissent une foule de ressources en ligne sur la question.

En 1980, l'UNESCO a créé le Réseau africain d'institutions scientifiques et technologiques (ANSTI), une ONG régionale qui facilite la collaboration et renforce les capacités de formation et de recherche. Depuis 2005, l’ANSTI a organisé une série de conférences biannuelles – la Conférence des recteurs, doyens des facultés de sciences, de l'ingénierie et de la technologie (COVIDSET) – pour discuter des questions stratégiques en matière de science et d'ingénierie.  

Les rapports de la COVIDSET proposent des plans d'action pour rendre la formation en science, en ingénierie et en technologie plus pertinente pour le développement en Afrique.

Le Rapport mondial de suivi sur l’éducation pour tous identifie les réformes de politiques efficaces, les meilleures pratiques et les défis émergents et évalue les progrès accomplis vers l’atteinte des "objectifs de l’Education pour tous de Dakar", dont l'accroissement du nombre d'étudiants dans l'enseignement supérieur et l’établissement d’une relation entre l'éducation et l’emploi.

Une autre initiative de l'UNESCO, intitulée "l’Education transforme la vie", promeut l'éducation en tant que catalyseur de développement qui améliore la santé et augmente les chances d'emploi.

L'Institut des statistiques de l’UNESCO fournit des statistiques et des données sur divers aspects de l'enseignement supérieur en Afrique sub-saharienne, tels les effectifs et la mobilité et la façon dont les diplômés sont répartis par filière. L'UNESCO fournit une vue d'ensemble actualisée des dépenses consacrées à l'éducation en Afrique dans un tableau financier.

La Banque mondiale a récemment lancé 19 centres d’excellence en science, en technologie, en ingénierie et en mathématiques, logés dans des universités de sept pays d'Afrique occidentale et centrale.

Un programme distinct de la Banque mondiale intitulé "l'Enseignement supérieur en Afrique", met l'accent sur six domaines dans le secteur de l'enseignement supérieur en Afrique sub-saharienne, à savoir: le financement durable; la diversification et les partenariats public-privé; la gouvernance et la gestion; la qualité; la pertinence du marché du travail et les liens avec celui-ci; et la régionalisation.

Le site Web du programme offre des publications faisant une analyse des développements intervenus dans ces domaines, y compris des comparaisons entre différents pays africains.

La Banque mondiale fournit également des statistiques et des indicateurs sur l'enseignement supérieur dans le monde entier disponibles sur EdStats. Et ses Archives ouvertes du savoir contiennent les rapports sur les indicateurs du développement en Afrique, l'une des séries les plus élaborées des indicateurs statistiques sur l'état de développement de l'Afrique.

Ces archives présentent  également des rapports sur la situation de l'éducation, y compris l'enseignement supérieur, dans divers pays africains.

Le programme Enseignement supérieur et bibliothèques en Afrique de la Carnegie Corporation de New York offre un soutien financier et un accès aux ressources aux institutions et projets œuvrant pour l’amélioration du développement des capacités en Afrique sub-saharienne.

Il promeut également les réseaux et fournit des bourses à des scientifiques et des chercheurs à travers le continent.

Ce programme met l’accent sur les bibliothèques publiques en Afrique du Sud et sur l’excellence en matière de formation, de recherche et de rétention post-universitaire des scientifiques dans leurs pays d'origine (Ghana, Afrique du Sud et Ouganda). En 2007, la Corporation a également lancé l'Initiative régionale en science et en éducation en Afrique.

Cette initiative a pour objectif de renforcer la recherche en science et en ingénierie, ainsi que l'enseignement de ces disciplines, en soutenant les réseaux basés dans les universités – en aidant les étudiants à accéder à des subventions et à des opportunités de carrière et en formant de nouveaux enseignants ou en améliorant les qualifications du personnel.

La qualité, l’innovation et l'agenda post-2015

Un récent rapport commandé par le ministère du développement international du Royaume-Uni fait une revue de la documentation sur la façon dont l'enseignement supérieur constitue un moteur pour le développement.

Plusieurs études ont examiné les problèmes de financement et les possibles stratégies futures en Afrique sub-saharienne.

Elles comprennent: des rapports de la Banque mondiale plaidant pour une croissance à plus forte intensité de connaissances en Afrique sub-saharienne et les comparaisons des options en matière de financement et de politique dans divers pays; un document de travail préparé par Marta Montanini, une experte en culture et politique africaines; et un livre édité par Damtew Teferra, professeur d'enseignement supérieur, à l'Université du Kwazulu-Natal, en Afrique du Sud.

D'autres études ont mis l’accent sur l'assurance de la qualité et l'internationalisation de l'enseignement supérieur en Afrique – la mobilité croissante qui suit la mondialisation, ainsi que les normes internationales, les programmes scolaires et les classements des universités et les perspectives interculturelles en matière de recherche et d'apprentissage.

Des chercheurs sous la conduite de Philip Altbach, le directeur du Centre for International Higher Education, au Boston College, aux Etats-Unis, ont publié une étude examinant les récents changements qui sont en train de façonner l'enseignement supérieur dans le monde.

Un rapport élaboré par l'expert de la Banque mondiale, Peter Materu, évalue l'assurance de la qualité en Afrique sub-saharienne, où seulement un tiers de tous les établissements d'enseignement supérieur disposent  de mécanismes structurés d'assurance de la qualité. Fred Hayward, spécialiste de l'enseignement supérieur et ancien vice-président exécutif du Council for Higher Education Accreditation, aux États-Unis, a présenté l'une des premières études visant à cartographier et évaluer les agréments et les audits dans les institutions d'enseignement supérieur en Afrique.

Un article rédigé en 2009 par James Jowi, du Réseau africain pour l’internationalisation de l’éducation, a analysé le processus d'internationalisation et les principaux défis qu'il pose à l'enseignement supérieur en Afrique, tandis que la même année, Olusole Oyewole, le recteur de l'Université fédérale d’agriculture d’Abeokuta, au Nigeria, a examiné les possibilités d’internationalisation de l'enseignement supérieur en Afrique, mais a soutenu que, sans réglementation, elle ne peut qu'aboutir à menacer la qualité de l'enseignement.

Dans un rapport commandé par le Partenariat pour l'enseignement supérieur en Afrique, Wisdom Tettey, spécialiste de l'Afrique et doyen de l'Université de la Colombie-Britannique, au Canada, compare des processus de recrutement et de rétention du personnel dans les pays africains et formule des recommandations quant à la manière de faire face à la pénurie de personnel et à l’augmentation des effectifs des étudiants.

D’autres publications abordent le lien entre l'enseignement supérieur et l'innovation.

Un rapport sur ​​l'innovation pour la santé publique, élaboré par le Nouveau Partenariat pour le développement de l'Afrique, explore le lien avec l'enseignement supérieur et soutient que les institutions d'enseignement supérieur sont trop rigides pour relever les défis sociaux et économiques.

Un livre sur l'innovation agricole, dont l’auteur est Calestous Juma, professeur de développement international à la Harvard Kennedy School, soutient que les universités jouent un rôle vital dans la construction des connaissances et la stimulation du développement communautaire dans le domaine agricole.

Par exemple, Juma indique comment les partenariats industriels qui offrent des programmes d'entrepreneuriat peuvent aider les diplômés à créer des emplois pour eux-mêmes.

Les huit objectifs du Millénaire pour le développement (OMD)  des Nations unies approuvés par tous les pays et les institutions de développement de premier plan, visaient à réduire les taux de pauvreté, stopper la propagation du VIH/SIDA et fournir une éducation primaire universelle d'ici à 2015.

A l’heure actuelle, les Nations unies travaillent avec les gouvernements, la société civile et d'autres partenaires sur l’agenda de développement post -2015.

Une consultation organisée par l’UNESCO et l’Unicef sur cet agenda a montré combien il était important d'ajouter l'enseignement supérieur aux dispositions sur les enseignements primaire et secondaire  contenues dans les OMD. Des ressources supplémentaires sur l’agenda post-2015 sont fournies par le site Web des Nations unies sur l’Elimination de la pauvreté.

Les ressources institutionnelles et autres

Beaucoup d'autres articles et davantage d’informations générales se trouvent sur des sites Web de magazines tels que University World NewsTimes Higher Education et The Chronicle of Higher Education, ainsi que dans des revues universitaires telles que le The Journal of Higher Education in Africa et le Review of Higher Education in Africa. Le site development data du Guardian contient beaucoup d'informations sur les  pays et les régions.

Plusieurs universités ont des sites Web sur des sujets connexes. L'Université de Harvard, aux États-Unis, a mené une enquête sur les étudiants d'Afrique sub-saharienne dans l’objectif d’aider à élaborer des recommandations pour les politiques relatives à l’élargissement de l'accès à l'université, au renforcement de la formation universitaire et à la rétention des diplômés.

Les pages Web de cette enquête contiennent des informations statistiques sur les effectifs et les taux d'abandon, les programmes de prêts, les frais de scolarité et les taux d'emploi à travers l'Afrique.

Des informations, des données et des publications universitaires et gouvernementales sont également tenues en ligne par des instituts tels que l'Africa Research Institute, à Londres, l’Oxford Internet Institute, au Royaume-Uni, la School of Oriental and African Studies , à l'Université de Londres, la collection African Studies, à la London School of Economics and Political Sciences et le Sussex Africa Centre (à l'Université de Sussex, au Royaume-Uni).

Le Réseau international pour l’enseignement supérieur en Afrique, hébergé par le Center for International Higher Education, au Boston College, aux Etats-Unis, publie les Chronicle of African Higher Educationdes livres et d’autres publications scientifiques faisant des réflexions sur ​​l'évolution de l'enseignement supérieur en Afrique.

Ce Centre publie également un blog, Inside Higher Ed, qui fournit des informations et des opinions sur l'enseignement supérieur à travers le monde.

Le Education Policy and Data Center, une initiative de recherche de l'organisation à but non lucratif FHI 360, fournit un accès à des données sur l'éducation (aux niveaux national et infranational) et aux profils des pays et  des régions. Le British Council a encouragé le transfert de connaissances des universités vers les industries au Nigeria à travers l'initiative Africa Knowledge Transfer Partnerships, qui a vu le jour en 2007.

L'Association pour le développement de l’éducation en Afrique est un forum de dialogue sur les politiques, comprenant les 54 ministres de l'éducation en Afrique et 16 partenaires de développement. La section de son site Web portant sur l'enseignement supérieur offre des publications traitant des défis de la recherche et de l'enseignement en Afrique.

Le Centre for Research on Evaluation, Science and Technology, en Afrique du Sud, fournit des études régionales, des ressources et des publications en matière de connaissances en science et en technologie ainsi que des études d'évaluation à travers l'Afrique.

Le Centre for Higher Education Transformation (CHET) fournit des données ouvertes sur les indicateurs de performance de l’enseignement supérieur pour l’Afrique du Sud et huit universités phares à travers l'Afrique sub-saharienne.
 
Irene Friesenhahn travaille sur le projet ‘Global State of Young Scientists’ de la Global Young Academy  Elle peut être contactée à l’adresse e-mail: [email protected]  et sur ​​Twitter @ GlobalYAcademy

Cet article fait partie du Dossier Comment rendre l'enseignement supérieur utile pour l'Afrique?