22/06/11

La toute première politique scientifique du Swaziland commence à prendre forme

Le Swaziland espère que la science puisse conduire à améliorer les méthodes agricoles Crédit image: Flickr/whl.travel

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[LE CAP] Un large éventail de parties concernées s’est rassemblé au Swaziland pour aider le pays à élaborer sa première politique scientifique et technologique.

Le gouvernement, les entreprises publiques, le secteur privé, les institutions d’enseignement supérieur, les associations scientifiques et technologiques ainsi que les chambres du parlement se sont rencontrés. La première ébauche de la politique devrait être prête d’ici la fin de l’année.

Selon Mgidi Dlamini, Doyen de la faculté de Sciences à l’Université du Swaziland, une politique nationale sur la science, les technologies et l’innovation (STI) est fondamentale car elle améliorera le niveau de vie de la population.

"Nous devons préciser les outils nécessaires pour lier les STI aux objectifs de développement du pays", a-t-il déclaré.

Cette politique ciblera les domaines tels que les sciences, l’éducation et la formation, la recherche et le développement, l’innovation, le développement industriel, la gestion, les systèmes de savoirs autochtones ainsi que la compréhension des sciences par la population.

"Lors des consultations, qui ont eu lieu en avril et en mai 2011, ces domaines ont été considérés comme étant essentiels pour développer une infrastructure de STI viable pour un développement socio-économique durable", a déclaré M. Dlamini à SciDev.Net.

Il a ajouté que, pour ce qui est de la recherche, le pays s’était largement appuyé, dans le passé, sur le fait qu’il était limitrophe de l’Afrique du Sud mais qu’il devait désormais développer sa propre base scientifique.

En faisant du développement de méthodes agricoles améliorées une priorité, cette politique devrait bénéficier à environ 80 pour cent des habitants qui vivent dans les zones rurales du Swaziland, soit environ un million de personnes, et qui tirent leur moyen de subsistance des activités agricoles, a indiqué M. Dlamini.

La plupart de la population est concernée par l’agriculture de subsistance ou par l’élevage de bétail, mais la productivité des terres est faible. Les plantations de canne à sucre irriguées sont le deuxième employeur du pays après l’État, et elles apportent les plus grands revenus grâce à lʹexportation.

L’un des plus grands projets scientifiques du pays est la construction du Royal Science and Technology Park, qui commencera cette année. Son gérant, Moses Zungu, a indiqué à SciDev.Net que la politique scientifique "marquera distinctement les limites du fonctionnement du parc scientifique et elle établira des priorités nationales claires pour le programme de recherche".

D’après un audit de l’UNESCO (Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture) réalisé en 2009, la capacité de recherche du Swaziland serait faible en termes de ressources financières et humaines. Seulement 0,2 pour cent du produit intérieur brut est consacré à la science, et il existe une pénurie de diplômés en ingénierie et en technologie.

D’après ce rapport, "aucun mécanisme de financement n’a été établi pour la recherche et pour le développement expérimental au niveau national".

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