17/11/11

Un plan en dix points pour sauver les océans

'D’importants progrès ont été accomplis dans la recherche marine et côtière.' Crédit image: Flickr/Bryan Garnett-Law

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[MONTEVIDEO] 20 ans plus tard, le bilan des engagements pris pour la protection des océans est plutôt décevant – ce sont les conclusions d’un rapport publié récemment.

Au sommet de la Terre de Rio de Janeiro au Brésil en 1992, des accords avaient été trouvés sur des questions comme la pêche et l’aquaculture durables, le renforcement des capacités et la biodiversité ; plus tard, le Sommet de Johannesburg de 2002 en Afrique du Sud a déterminé des cibles et un fixé des délais pour l’atteinte de ces objectifs.

Mais un rapport intitulé ‘Les océans à Rio+20’ décrit les efforts et les réalisations accomplis à ce jour pour protéger les océans et respecter ces engagements comme ‘faibles à moyens’.

Dans le même temps, un autre rapport de l’ONU affirme qu’au moins 40 pourcent des océans sont ‘fortement affectés’ par les activités humaines et que 60 pourcent des grands écosystèmes marins dans le monde ont été endommagés ou sont exploités de manière peu durable. Dix propositions sont faites pour en améliorer la situation.

Le rapport ‘Les océans à Rio+20’ préconise comme solutions à ces problèmes des actions multiples, notamment l’intensification de la recherche scientifique et le renforcement des capacités des petits Etats insulaires.

"Il est clair que la communauté internationale n’a pas été à la hauteur de plusieurs de ses engagements et n’a pas pu atteindre les principaux objectifs", estime Joseph Appiott, chercheur en politiques environnementales à l’Université du Delaware aux Etats-Unis et l’un des auteurs du rapport, qui fut publié en prélude à la Conférence des Nations Unies sur le développement durable (Rio+20) qui se tiendra en juin prochain au Brésil.

" Les pays doivent prendre des mesures plus énergiques afin de tenir leurs principaux engagements, vu la persistance des tendances négatives et l’importance des enjeux, à cause des facteurs principaux comme les changements climatiques ", a-t-il déclaré à SciDev.Net.

" La science doit transmettre son message dans un langage que les décideurs politiques comprennent, à savoir la valeur économique et sociale. Nous commençons à nous doter des moyens de le faire ".

Selon Appiott, il faut améliorer le renforcement des capacités et l’appui financier pour le suivi scientifique des systèmes et ressources marins, surtout dans les pays en développement, afin d’accroître nos capacités de prévision, nous adapter aux changements climatiques, et soutenir de nouvelles études sur les questions émergentes qui menacent l’environnement marin.

" A un moment où l’économie mondiale est confrontée à des défis majeurs et que l’austérité s’installe, trouver des sources stables de soutien financier à la science et à la technologie, surtout dans les pays en développement, deviendra de plus en plus difficile ".

Le rapport sera présenté lors l’atelier sur ‘l’utilisation durable des océans dans le contexte d’une économie verte et d’éradication de la pauvreté’ à Monaco ce mois (28-30 novembre), et devrait être intégré dans le document de négociation qui sera produit l’an prochain avant la tenue de Rio+20.

Préparé par l’Université du Delaware, le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) et le Forum mondial des océans (constitué d’océanographes provenant de plus de 100 pays), le rapport a puisé sur la contribution de 30 experts internationaux qui ont pris part à cinq conférences internationales sur les océans.

Le second rapport intitulé ‘Modèle pour la durabilité des océans et des côtes’ présenté pendant la 36ème session de la conférence générale de l’UNESCO le mois dernier (1er novembre) en France, fait dix propositions sur les questions comme la réduction des facteurs de stress, le soutien à l’économie ‘bleue-verte’, la réforme de la gouvernance des océans ; l’appui à la recherche marine, le renforcement des capacités et le transfert des technologies.

Julian Barbière de la Commission océanographique internationale (COI) de l’UNESCO, a affirmé à SciDev.Net que "des progrès importants ont été accomplis dans la science et la recherche marines" depuis 1992.

"L’océan n’est plus perçu comme vaste étendue résiliente…L’estimation de la valeur économique et sociale de la dégradation des océans est plus évidente aujourd’hui et il existe des données plus précises sur le mauvais état des côtes et des océans".

Lien vers le rapport complet ‘Les océans à Rio+20’  [5.94MB]
Lien vers le rapport complet de l’Unesco
  [2.24MB]

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