27/03/12

Le nœud septentrional de l’Université panafricaine est inauguré en Algérie

L'Union africaine espère que l'UPA améliorera la qualité de la science, de la formation et de la recherche postuniversitaires. Crédit image: Flickr/US Army

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[ALGER] Le nœud septentrional de l’Université panafricaine (UPA) a été formellement lancé le 18 mars à l’occasion d’une conférence dans la capitale algérienne.

Mokhtar Sellami, directeur de la programmation de la recherche et des études prospectives au ministère algérien de l’Enseignement supérieur, a déclaré le campus ouvert lors de cette réunion à Alger, précisant que les candidatures des enseignants et étudiants potentiels étaient désormais les bienvenues.

Le campus algérien est le quatrième des cinq que l’Union africaine (UA) est en train de créer sur le continent pour améliorer la qualité de la formation et de la recherche postuniversitaires en science et stimuler la productivité économique régionale en Afrique.

Chacun des cinq campus ‘nœuds’ installés en Afrique de l’Est, du Centre, du Nord et en Afrique australe, sera doté d’une spécialisation.

Les sciences de la vie et de la terre seront basées à l’Université d’Ibadan, au Nigéria, tandis que le campus des sciences, de la technologie et de l’innovation sera installé à l’Université Jomo Kenyatta, au Kenya. L’Université de Yaoundé 2, au Cameroun, accueillera le campus de la gouvernance, des lettres et des sciences humaines. Et celui des sciences de l’espace sera quant à lui basé en Afrique du Sud.

Dans un entretien accordé à SciDev.Net, Sellami annonce que le nœud septentrional mettra l’accent sur la recherche dans les domaines de « l’eau, des sciences de l’énergie et des changements climatiques », et que les activités académiques devraient démarrer en septembre 2012 « avec un premier groupe de 40 étudiants en PhD et 50 en master, ainsi que 50 enseignants ».

En attendant la construction d’un campus, l’Université de Tlemcen, dans l’Ouest de l’Algérie, et celle de Constantine, dans l’Est, serviront de campus temporaires pour les étudiants et le personnel administratif, a précisé Sellami.

Il a ajouté que des rencontres étaient programmées entre « les différents partenaires issus des pays de l’UA et l’Allemagne » pour finaliser les questions administratives et les programmes, et que les derniers préparatifs pour le démarrage de l’Université seraient achevés d’ici au mois de juin.

L’Allemagne est un partenaire majeur de l’UA dans le projet de l’UPA, et l’un des principaux financiers du nœud septentrional africain. Sellami a ajouté que des experts allemands participaient à l’élaboration des programmes et de la méthodologie d’enseignement, ainsi qu’au recrutement du personnel enseignant.

Comme Wahiba Bendaikha, chercheur au Centre algérien de développement des énergies renouvelables, l’a indiqué à SciDev.Net, le campus algérien de l’UPA sera « un atout de taille » pour permettre aux chercheurs africains de nouer des partenariats, d’échanger leurs connaissances, et de tirer profit de l’expérience allemande, surtout dans le domaine des énergies renouvelables ».

Il ajouté que lorsque l’ensemble de l’UPA serait opérationnelle, elle insufflerait un nouveau dynamisme à la recherche scientifique africaine, et établirait « un climat de concurrence entre les différents chercheurs pour trouver des solutions aux grands problèmes auxquels est confronté le continent ».

Mustapha Saidj, professeur de relations internationales à l’université d’Algérie, a confié à SciDev.Net que l’UA comptait sur la mise en place par l’UPA d’une communauté « d’élites intellectuelles africaines œuvrant à la convergence et à l’intégration entre les pays de l’Union ».