12/01/15

Nouveau partenariat pour le développement du riz en Afrique

visit from FAO to AfricaRice
Crédit image: R.Raman, AfricaRice

Lecture rapide

  • Le programme vise à s'attaquer à la question de l'insuffisance de la production de riz en Afrique
  • La phase initiale impliquera 23 pays d'Afrique sub-saharienne
  • Un expert estime qu'il devrait aborder les inefficacités dans la chaîne de valeur du riz

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[NAIROBI] Un nouveau partenariat a été lancé au profit des producteurs africains de riz et des parties prenantes directement impliquées dans la conception et la mise en œuvre des projets durables visant à stimuler le développement de la culture du riz sur le continent.

Le programme global de développement de la riziculture en Afrique a été lancé lors de la réunion du partenariat sur l'Initiative régionale pour le développement du riz en Afrique au Kenya l'année dernière (24-25 Novembre).

La réunion a été co-organisée par l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), AfricaRice et les acteurs clés de la chaîne de valeur du riz en Afrique.

“Un défi majeur pour le secteur du riz en Afrique en général est l'incapacité de la production locale de répondre aux demandes du continent en matière de riz et la dépendance continue du continent vis-à-vis de l'importation, pour répondre à la demande croissante de riz.”

Bukar Tijani, représentant régional de la FAO pour l'Afrique

"Un défi majeur pour le secteur du riz en Afrique en général est l'incapacité de la production locale de répondre aux demandes du continent en matière de riz, et la dépendance continue du continent vis-à-vis de l'importation pour répondre à la demande croissante de riz", a déclaré le représentant régional de la FAO pour l'Afrique, Bukar Tijani.

"Nous prévoyons que cette initiative contribue à réduire la facture des importations des denrées alimentaires et l'impact de ces importations sur les petits producteurs."

Bukar Tijani a ajouté que le programme soutiendra les synergies et les avantages comparatifs, les leçons et les expériences des institutions nationales et internationales clés, ainsi que des initiatives visant à promouvoir la sécurité alimentaire et l'autosuffisance du riz en Afrique.

Felix Koskei, chef de cabinet du ministère kenyan de l'Agriculture, de la Pêche et de l'élevage, a exhorté les pays africains à puiser dans l'initiative, car elle permettra d'accroître la sécurité alimentaire et d'améliorer les moyens de subsistance.

"Nous avons des défis communs. Ainsi, nous devons nous unir [et] créer des synergies pour éradiquer la faim en Afrique", a déclaré Felix Koskei.

Le ministre somalien de l'agriculture, Abdi Ahmed Mohamed, a pour sa part ajouté que "le riz est une culture stratégique et prioritaire pour la sécurité alimentaire dans la région.

C'est une occasion pour la Somalie de marquer son retour en contribuant à la sécurité alimentaire de l'Afrique".

Le programme va débuter dans 23 pays d'Afrique sub-saharienne, en partenariat avec les institutions clés de développement du riz et les organisations de la région telles qu'Africa Rice, dont le siège est au Bénin, pour appuyer les gouvernements et les producteurs de riz à travers le continent.

Au cours de la réunion, les ministères de l'agriculture de certains des pays qui mettront en œuvre le programme – le Bénin, l'Ethiopie, la Guinée, la Guinée Bissau, le Kenya, le Sénégal, la Somalie et le Soudan du Sud – ont approuvé le partenariat.

Les ministres ont déclaré que le programme vise à soutenir la traduction en actions concrètes des résolutions et engagements pris par les gouvernements africains qui ont adopté la Déclaration de Malabo, en 2014, pour l'élimination de la faim en Afrique, d'ici à 2025.

Selon la FAO, la première phase du partenariat, qui prendra fin en 2019, devrait coûter 500 millions de dollars et les gouvernements africains devraient en assurer le financement.

Lilian Kirimi, chercheur principal à l'Institut de Politique agricole de développement, de l'université Egerton basée au Kenya, affirme que le programme permettra d'améliorer grandement la sécurité alimentaire en Afrique, car il met l'accent sur le développement et la mise en œuvre d'une approche holistique du développement durable des systèmes de riz dans la région.

"Pour s'assurer que la production locale répond aux besoins de consommation, ce programme devrait aborder les inefficacités le long de la chaîne de valeur du riz", a déclaré Lilian Kirimi à SciDev.Net, citant des problèmes tels que les coûts élevés de main-d'œuvre, les coûts élevés des intrants, les conditions météorologiques changeantes qui ont réduit la quantité d'eau s'écoulant vers les systèmes d'irrigation et le coût élevé de l'électricité, avec son impact négatif sur les entreprises liées à la mouture du riz.