04/05/11

Lancement d’un forum scientifique parlementaire panafricain

L'Assemblée législative de l'Afrique de l'Est pourrait accueillir le nouveau forum panafricain Crédit image: East African Legislative Assembly

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[ADDIS ABEBA] Un forum parlementaire panafricain dont l’objectif est d’accorder à la science, la technologie et l’innovation (ST&I) un rôle prépondérant dans le processus d’élaboration des politiques a été lancé cette semaine (2 mai).

Le Forum interparlementaire africain sur la science, la technologie et l’innovation (FIA-STI) a été inauguré par des présidents et des délégués de parlements africains en marge de la deuxième Session du Comité de l’information, de la science et de la technologie pour le développement (CODIST-II), qui s’est tenue en Ethiopie.

Tous les parlements nationaux africains, le Parlement panafricain et toutes les assemblées parlementaires régionales en seront membres. Le statut d’observateur pourra être accordé au Réseau des Académies africaines des sciences, aux médias, et aux représentants des conseils scientifiques, des universités et des organisations régionales et internationales comme la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique (CEA), l’Organisation islamique pour l’éducation, les sciences et la culture (ISESCO) et l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO).

Pour Aida Opoku-Mensah, directrice de la Division des TIC, Science et Technologie à la CEA, l’Afrique est le continent le moins avancé en matière de ST&I et cette évolution stimulera sa croissance aux échelles nationale, régionale et continentale. "Le pas pris par les parlementaires en s’intéressant à la ST&I aiderai à faire avancer son agenda au sein de leurs gouvernements, pour que l’attention qui lui est due lui soit accordée.".

Les échanges entre parlementaires et scientifiques devraient, selon Opoku-Mensah, conduire à l’amélioration des structures de recherche et développement – jugées essentielles si l’Afrique espère atteindre les Objectifs du Millénaire pour le Développement et relever d’autres défis liés au développement.

Pour Lidia Brito, directrice de la division de la politique scientifique et du développement durable au sein du secteur des sciences naturelles de l’UNESCO, ce forum non seulement encouragera le dialogue, mais s’assurera également que les parlements africains disposent de structures qui soutiennent la ST&I, avec par exemple de solides commissions parlementaires.

"Il s’agira de réunir des parlementaires, des scientifiques et des journalistes pour leur permettre de partager leurs points de vue par rapport à un agenda spécifique commun – avec pour objectif d’influencer le processus d’élaboration des politiques," a-t-elle expliqué.

Brito note que c’est le premier forum panafricain des parlementaires dont la préoccupation majeure est de promouvoir la ST&I.

Pour Abdirahim Abdi, président de l’Assemblée législative de l’Afrique de l’Est, "afin de promouvoir leur agenda au niveau de l’élaboration des politiques, les scientifiques devront travailler en étroite collaboration avec les députés pour faire pression sur les gouvernements pour obtenir des financements pour lesquels la science est en compétition avec d’autres intérêts nationaux". Le forum contribuerait à l’atteinte de cet objectif, a-t-il dit.

Abdi ajoute que le premier défi majeur que le forum aura à relever sera celui du financement, même si tous les Etats membres supporteront certaines responsabilités financières pour assurer ses dépenses courantes. Parmi les hôtes possibles d’un futur secrétariat, on recense l’Assemblée législative de l’Afrique de l’Est et la CEA.

Le forum a été lancé à la suite de la collaboration entre la CEA, l’Union africaine, l’UNESCO, l’ISESCO et d’autres partenaires.