22/04/16

Nombre record de signataires pour l’accord de Paris

Desert landscape
Crédit image: 123RF/ Songsak Paname

Lecture rapide

  • 165 pays s'engagent à signer l'accord sur le climat - un record historique
  • Les Etats-Unis et la Chine, 45% des émissions, seront signataires
  • L'accord de Paris pourrait entrer en vigueur en 2017 ou 2018

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Quarante-six ans après que les écologistes ont décidé de faire du 22 avril la Journée de la Terre, plus de 165 pays, dont les Etats-Unis et la Chine, vont signer à New York l'accord de Paris pour réduire les émissions mondiales de gaz à effet de serre.
 
Depuis l'adoption de l'accord sur le climat, l'élan semble avoir été maintenu et la pression soutenue sur la nécessité de sauver la planète.
 
La nouvelle dynamique en faveur du climat a probablement ses fondements dans les records de températures mondiales dans les mois qui ont suivi le Sommet de Paris ou la preuve récente de l'absence de glace en mer arctique…
 
Toujours est-il que, pour l'instant du moins, la plupart des hommes politiques et des chercheurs sont en symbiose.
 
Ils conviennent tous que, pour avoir la moindre chance d'endiguer le réchauffement, l'accord doit entrer en vigueur au plus tôt.
 
Cela ne se produira que si au moins 55 pays représentant au moins 55% des émissions mondiales de dioxyde de carbone ratifient le pacte de Paris.
 
A cet égard, il convient de noter que deux grands pollueurs, les Etats-Unis et la Chine, se sont déjà engagés à signer le document.
 
Ensemble, ils représentent près de 40% des émissions, de sorte qu'il est possible, si suffisamment de pays l'approuvent, que l'accord entre en vigueur dès l'année prochaine.
 
"Je me réjouis du fait que plus de 160 pays ont annoncé leur participation à la cérémonie de signature de l'Accord de Paris, mais il existe un danger réel que nous soyons dépassés par l'augmentation rapide du rythme du réchauffement climatique, à moins que les signataires n'augmentent significativement leurs engagements de réduction des émissions de gaz à effet de serre", a toutefois averti Robert Glasser, le Représentant spécial des Nations Unies pour la réduction des risques de catastrophe.
 
"Il est clair que les conditions météorologiques et le climat sont impliqués dans 90% des événements majeurs de catastrophes imputables aux risques naturels. Sécheresses, inondations, tempêtes et vagues de chaleur ont le potentiel de saper les efforts de nombreux pays en développement pour éliminer la pauvreté. Le changement climatique s'ajoute à des niveaux pré-existants de risque alimentés par la vulnérabilité socio-économique", a-t-il poursuivi.
 
L'Accord de Paris a été adopté par les 196 Parties à la Convention cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC) à la Conférence sur le changement climatique de l'ONU, à Paris le 12 Décembre 2015.
 
Tous les pays ont convenu de travailler en vue de limiter la hausse de la température mondiale bien en-deçà de 2 degrés Celsius.
 
La dernière évaluation indique que plus de 165 pays vont signer l'accord historique, établissant un record pour le nombre de pays ayant adopté un accord international en un jour.

“Il existe un danger réel que nous soyons dépassés par l'augmentation rapide du rythme du réchauffement climatique, à moins que les signataires n'augmentent significativement leurs engagements de réduction des émissions de gaz à effet de serre”

Robert Glasser
Représentant spécial des Nations Unies
pour la réduction des risques de catastrophe

Le record précédent avait été établi en 1982, lorsque 119 pays ont signé la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer.
 
L'événement coïncide avec la Journée internationale de la Terre et dans un message de circonstance, le secrétaire général de l'ONU, M. Ban Ki-Moon, a déclaré que l'accord de Paris, ensemble avec l'Agenda 2030 pour le développement durable, détient le pouvoir de transformer notre monde.
 
Conformément à la convention cadre des Nations Unies sur les changements climatiques, toutes les plus grandes économies du monde et les plus grands émetteurs de gaz à effet de serre ont indiqué qu'ils signeraient l'accord, ce vendredi 22 avril 2016 à New York.
 
Toutefois, il faut rappeler que la signature est une première étape avant une entrée en vigueur de l'accord.
 
Après cette étape, les parties doivent également, au niveau national, accepter ou ratifier l'accord.
 
Selon l’ONU, treize pays, notamment de petits États insulaires en développement, devraient déposer leurs instruments de ratification immédiatement après la signature de l'accord: une formalité juridique que seuls les chefs d'État ou de gouvernement, les ministres des affaires étrangères ou d'autres représentants ayant reçu des pouvoirs formels de leurs gouvernements, peuvent remplir.
 

Orientations

 
L'accord de Paris indique la voie à suivre pour contenir l’élévation de la température moyenne de la planète nettement en-deçà de 2°C, voire 1,5 °C.
 
Il prévoit également un mécanisme pour se fixer des objectifs de plus grande envergure et s’applique à tous les pays et à tous les types d'émissions.
  
A en croire les Nations Unies, les émissions de gaz à effet de serre engendrées par les activités humaines n’ont jamais été aussi élevées.
 
Entraîné par la croissance économique et l’accroissement de la population, le changement climatique a des effets très étendus sur les systèmes humains et naturels dans tous les pays et sur tous les continents.
 
Avec le réchauffement de l’atmosphère et des océans, les quantités de neige et de glace ont diminué et le niveau des mers s’est élevé.
 
La température à la surface de la Terre devrait augmenter au cours du XXIe siècle, et si des mesures ne sont pas prises, cette augmentation pourrait dépasser trois degrés Celsius pendant ce siècle.
 
Du fait des effets du changement climatique sur le développement économique, les ressources naturelles et la pauvreté, la lutte contre celui-ci est devenue un élément indissociable de la réalisation du développement durable.
 
En trouvant des solutions abordables et modulables face au changement climatique, les progrès accomplis au cours des dernières décennies ne seront pas sapés par ce phénomène et les pays auront des économies saines et résiliantes.