17/08/11

La recherche sur la sécurité alimentaire stimulée en Afrique de l’Est

Lʹarachide fait partie des cultures ciblées Crédit image: Flickr/Charlotte_Nordahl

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[KAMPALA] Un consortium dʹinstituts dʹAfrique de lʹEst mène actuellement des recherches sur de nouvelles cultures plus adaptées aux zones sèches afin de lutter contre les effets des changements climatiques dans la région.

 Ce partenariat, qui inclut sept universités et instituts du Kenya, de la Tanzanie et de lʹOuganda, et qui est financé par la Fondation Rockefeller, communiquera ses connaissances techniques aux services dʹexpansion de lʹagriculture et aux agriculteurs, mais il assurera également la promotion de régimes dʹassurance et de montages financiers pour renforcer la résistance aux changements climatiques.

Dʹaprès Heather Grady, vice-Présidente de la Fondation Rockefeller, ce projet fait partie des initiatives concernant les changements climatiques et la sécurité alimentaire ayant été lancées en Afrique pour les quatre prochaines années, et auxquelles un budget de 150 millions de dollars américains (111 millions dʹeuros) a été alloué.

Lors de son intervention à lʹoccasion dʹun colloque avec des chercheurs, organisé le mois dernier (4 juillet) à lʹUniversité Makerere en Ouganda, H. Grady a indiqué que "en mai, parmi nos bénéficiaires, plus dʹune douzaine de variétés de quatre types de cultures — le manioc, lʹarachide, le dolique et le sorgho — ont été mises en vente, la plupart dʹentre elles viennent dʹOuganda et sont le résultat de la culture originale ayant utilisé le germoplasme local ainsi que des traits spécifiques apportés par le matériel des instituts du groupe ".

Les partenaires offriront une formation technique sur le germoplasme, la sélection des cultures et la climatologie ; ils diffuseront également des savoirs sur les changements climatiques. Les chercheurs travailleront avec des agriculteurs à partir de mi-2012 afin de les faire participer aux diverses étapes de la recherche ainsi quʹà la création et à lʹexpansion de régimes dʹassurance.

Les banques telles que la Centenary Rural Development Bank ougandaise offriront des assurances contre les mauvaises récoltes ainsi que des prêts aux agriculteurs. Dans le cadre de ce projet, les agriculteurs les plus pauvres paieront leurs primes dʹassurance en œuvrant pour réduire les catastrophes et renforcer la résistance des terres, alors que les agriculteurs plus prospères paieront leurs primes en espèces.

Dʹautres options seront possibles ; les agriculteurs pourront par exemple vendre leur bétail en cas de sécheresse et en racheter plus tard lorsque le temps sʹaméliore.

Selon Venansius Baryamureeba, vice-Président de lʹUniversité Makerere, ce partenariat devrait être pluridimensionnel et inclure des disciplines telles que la science et la technologie alimentaires, la médecine vétérinaire ou encore lʹagriculture.

Isaac Kabongo, expert en changements climatiques de Kampala, a mis lʹaccent sur le fait que cette initiative devrait être spécifique à chaque pays.

"Ce qui fonctionne pour un pays ne fonctionnera pas nécessairement pour un autre", a-t-il déclaré.

Les membres de ce partenariat sont pour lʹOuganda lʹUniversité Makerere et la National Agricultural Research Organisation, pour la Tanzanie lʹUniversité de Dar es Salaam et la Sokoine University of Agriculture; ainsi que, pour le Kenya, le Tegemeo Institute of Agricultural Policy et le Kenya Agricultural Research Institute.