15/12/09

La FAO veut voir cartographiées les pathologies de la banane

Le flétrissement bactérien et le Bunchy Top menacent la sécurité alimentaire de 70 millions de personnes Crédit image: International Institute Of Tropical Agriculture

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Selon certaines prévisions, des maladies vont gravement endommager les cultures de banane ; pour la FAO, cartographier leur ampleur serait une étape clé dans la lutte contre leur propagation.

L’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO) a lancé un appel pour cartographier les pathologies de la banane et du plantain en vue de prévenir la destruction de cultures à hauteur de US$ 4 milliards l’an prochain.

L’agence annonce qu’en plus du virus du Bunchy Top et du flétrissement bactérien de la banane qui menacent la sécurité alimentaire de 70 millions de personnes en Afrique sub-saharienne, deux autres pathologies, la maladie de la raie noire et le flétrissement par fusarium, se répandent également.

Dans un rapport présenté lors de la Quatrième Session du Sous-groupe sur la banane tenue à Rome la semaine dernière (du 9 au 11 décembre), la FAO a prôné que davantage de ressources soient consacrées à l’élaboration d’une carte mondiale des pathologies.

"Il faut davantage investir dans la sensibilisation du public, la recherche fondamentale et appliquée, la formation des agriculteurs et les services de production aux cultivateurs sur ces maladies", souligne le rapport.

Pour Hein Bouwmeester, chercheur à l’Institut international d’Agriculture tropicale, afin d’élaborer une carte mondiale des pathologies, les chercheurs doivent localiser les zones de production de la banane et du plantain, définir les maladies qu’ils veulent repérer et systématiquement constituer des échantillons de cultures pour ces maladies ou utiliser des données déjà disponibles.

Dans un deuxième temps, d’autres activités telles que la surveillance de la propagation dans les zones non affectées et la création de zones tampons pourront suivre. Ce processus prend du temps et coûte cher, a-t-il précisé.

Or, à l’heure actuelle, les financements sont rares, a confié la FAO au Réseau Sciences et Développement (SciDev.Net). "Le montant nécessaire sera connu en temps voulu ; ce dont nous avons besoin à ce stade, c’est l’engagement des gouvernements et des bailleurs de fonds en faveur de cette initiative", a déclaré la porte-parole.

Au cours d’une réunion en Tanzanie cette année (septembre), le Groupe consultatif sur la Recherche agricole internationale a recommandé que les agriculteurs rasent les bananeraies touchées et brûlent les souches ou les traitent avec des pesticides. 

Dans une note plus positive, la FAO relève que le marché de la banane devrait bien traverser la crise économique actuelle. Elle prévoit que les importations mondiales baisseront à 13,8 millions de tonnes cette année, soit seulement trois pour cent de moins par rapport à l’année 2007.