13/11/13

Les TIC pour renforcer le secteur du riz en Afrique

West Africa Rice 500
Crédit image: Flickr/CGIAR Climate

Lecture rapide

  • Une nouvelle initiative visant à rationaliser la production de riz en Afrique de l'Ouest a été présentée en marge d'une rencontre d'Africa Rice, à Yaoundé
  • Elle s'appuie sur les nouvelles technologies et se propose de distribuer en temps réel des informations sur la production
  • Les producteurs camerounais ont favorablement accueilli l'initiative et devraient l'adopter sous peu

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"Dans la chaîne de valeurs du riz, les TIC peuvent efficacement contribuer à la production des semences certifiées et de bonne qualité."

C'est l'hypothèse de base du projet APRAO (Amélioration de la production de riz en Afrique de l'Ouest) initié et mis en place par la FAO (Organisation Mondiale de l'alimentation) et financé à hauteur de 5,8 millions de dollars US par le Royaume d'Espagne.

Lancé en septembre dernier, le projet a choisi la Côte d'Ivoire comme champ d'expérimentation sous-régionale d'un système à même de donner des informations fiables sur les acteurs et le marché du riz, à partir du téléphone portable ou de l'Internet.

D'après Michela Paganini, chargée du volet information et communication de l'APRAO, "l'information et la fiabilité du marché des semences sont essentielles, car elles simplifient à la fois la connaissance des acteurs, de la production et facilite ainsi les échanges."

L'association nationale des producteurs de semences de Côte d'Ivoire, l'ANADER (l'Agence Nationale de développement Rural), qui appuie les riziculteurs et le FIRCA (Fonds Interprofessionnel pour la Recherche et le Conseil Agricoles), qui gère les statistiques et finance le développement agricole, sont les principaux acteurs de ce système expérimental d'information.

Le système repose sur deux plateformes reliées à un serveur principal basé à Abidjan. La première concerne la téléphonie mobile via des SMS; la seconde, l'internet.

Les producteurs, qui communiquent aussi leurs numéros de téléphone portable, explique Michela Paganini, peuvent fournir des informations sur "la quantité des semences, la variété, le taux de germination, etc., qu'ils veulent mettre sur le marché à travers le système."

Cette information "est destinée à d'autres membres du réseau que sont les producteurs, les acheteurs potentiels, les coopératives, groupements de femmes, les transporteurs, ONG, agences de développement pour la riziculture et même le gouvernement."

Ce système d'informations agricoles concerne dix régions pilotes de Côte d'Ivoire, à l'instar de Yamoussoukro et de la région des Lagunes. A terme, il est question de l'étendre à quatre autres pays couverts par le projet APRAO : Sénégal, Mauritanie, Niger et Mali et de combler le fossé de 40 % de la production rizicole dans ces cinq pays.

Ce projet d'informations présenté à Yaoundé, lors du troisième congrès AFRICA RICE, a suscité un vif intérêt chez les producteurs de semences de riz du Cameroun.

Félix Mbakanou Mbami, producteur de semences à Tonga (ouest), souligne ainsi que "le véritable problème au Cameroun, c'est l'organisation du marché. La production de semences souffre du manque d'acheteurs, car il n'existe pas de véritable communication entre les producteurs de semences et les producteurs de riz."