07/09/09

Changements climatiques : les solutions technologiques au passées au crible

La dégradation de la couche d'ozone fait partie des effets secondaires potentiels de la géo-ingénierie Crédit image: www.pdimages.com

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Les pays qui envisagent d’utiliser la géo-ingénierie, c’est-à-dire la manipulation du climat pour combattre les effets du réchauffement climatique, comme solution à l’augmentation vertigineuse des émissions, doivent être prudents : c’est e qu’affirme la Royal Society de Grande-Bretagne.

Dans le contexte d’un climat qui se réchauffe rapidement, la géo-ingénierie ne constitue plus une solution trop radicale, annonce cette institution dans un rapport rendu public cette semaine (1er septembre). Il faudra néanmoins poursuivre la recherche sur le plan international et élaborer des directives strictes à appliquer : la géo-ingénierie pourrait avoir des "effets secondaires catastrophiques"  comme l’affaiblissement de la mousson d’Asie ou la dégradation de la couche d’ozone, avec des conséquences pour des milliards d’êtres humains.

L’une des idées favorites consiste à enfouir des composés de carbonate et de silicate dans des terres agricoles afin de transformer ces espaces en "éponges à carbone". Mais une telle méthode présenterait aussi un risque d’altération de l’acidité du sol ou des écosystèmes marins, si des mesures ne sont pas prises pour l’enlèvement des déchets.

La Royal Society prévient qu’il faudra encore des décennies pour que la géo-ingénierie prouve sa viabilité.

"Ces techniques pourraient nous aider à sortir d’une mauvaise passe plus tard au cours de ce siècle,"  estime John Shepherd, coordonnateur du rapport et spécialiste des sciences de la Terre à l’Université de Southampton en Grande-Bretagne. "Mais pour cela, il faudrait entamer la recherche dès maintenant"

Son point de vue est corroboré par d’autres chercheurs, dont l’un appelle à une "stricte évaluation éthique et à un débat public sur la question" avant toute expérimentation sur le terrain.